La cinquième audience de l’affaire qui oppose l’Etat du Cameroun à l’ancien directeur général des impôts, Polycarpe Abah Abah au sujet d’un présumé détournement de plus d’un milliard de FCFA, s’est tenue ce mardi 1er septembre au tribunal criminel spécial en présence du principal accusé.
Selon le quotidien Le Messager dans son édition de ce mercredi 2 septembre 2015 «il était attendu à cette audience la production par la Commercial bank of Cameroon, des historiques des comptes de Polycarpe Abah Abah, des comptes de la direction des impôts qui permettaient le remboursement des Tva et Tca de l’époque ou Abah Abah dirigeait cette administration».
Seulement, relate le journal «jusqu’en date de lundi 31 août 2015, encore moins le mardi 1er septembre 2015, l’historique de ces comptes n’avait toujours pas été produit». L’absence de ces documents ainsi que celle du témoin de l’accusation, n’ont pas permis que se tiennent les débats. L’affaire a été renvoyée au 17 septembre 2015.
Selon l’accusation «Polycarpe Abah Abah est poursuivi pour avoir détourné plus d’un milliard de FCFA lorsqu’il occupait le poste de directeur général des impôts au ministère des Finances. Ce qui lui est reproché, c’est d’avoir contrevenu à l’exécution régulière d’une convention entre le gouvernement et la Béac signée le 3 février 1999 qui ne permettait pas d’ouvrir des comptes dans des banques commerciales privées pour rembourser des contribuables de crédit de Tva et Tca à l’époque où ça existait ».
« Abah Abah est accusé de ces faits, car il a ouvert ses comptes et dans ceux-ci, a transité de l’argent des comptes de la direction général des impôts qui étaient logés dans ces banques commerciales vers ses comptes personnels et qu’il a par ailleurs payé certains contribuables pour le remboursement de la Tva par son compte privé. Tout ce qui permet de retenir la rétention pour l’obtention frauduleuse des deniers publics alors que la législation l’interdit », soutient l’accusation.