• Jean-Pierre Amougou Belinga est toujours interdit de sortir du pays
• Jeune Afrique revient sur le dossier
• Le média indique pourquoi l’homme d’affaires devrait s’inquiéter
Jean-Pierre Amougou Belinga est dans de beaux draps depuis quelques jours. Le sulfureux milliardaire et homme d’affaires camerounais s’est vu interdit de sortir de son pays.
Retrait de ses passeports, abandon de ses amis, le média panafricain Jeune Afrique révèle pourquoi Jean-Pierre Amougou Belinga devrait s’inquiéter.
Dans une de ses récentes analyses cette semaine, Jeune Afrique révèle que le président directeur général du groupe L’Anecdote devrait s’inquiéter parce qu’aucun de ses contacts, ne l’a tenu informé de l’enquête ouverte contre lui bien qu’ils savaient le dossier.
« Il est vrai que l’interdiction de sortir du territoire n’est pas notifiée aux intéressés. Mais dans la pratique, les personnalités sont généralement informées à l’avance pour leur éviter l’humiliation du refoulement. Que le secret ait été aussi bien gardé est de mauvais augure », indique Jeune Afrique.
« Ses documents de voyages, dont un passeport diplomatique centrafricain, lui sont retirés », rapporte le média. « Protestations, menaces… Rien n’ébranle les policiers, le voyageur doit renoncer. Remballant sa bagagerie de luxe, il quitte les lieux pour s’en retourner chez lui. Cet homme d’affaires proche des milieux du pouvoir connaît trop bien le système pour ne pas savoir que, dans sa situation, il vaut mieux se tenir tranquille. D’autant que le patron de la police, Martin Mbarga Nguélé, lui voue une inimitié proverbiale depuis l’affaire de l’enregistrement audio qui les a opposés courant 2021 Récemment « anobli » au sein de la notabilité traditionnelle Ewondo, Amougou Belinga y parlait de lui comme d’un « sujet ». Il sait que cet apparatchik ombrageux de 89 ans ne se fera pas prier pour le mettre aux arrêts », poursuit Jeune Afrique.
Quoiqu’il soit abandonné par ses amis, l’enquête ouverte contre le milliardaire pourrait éclabousser ses amis au sein du gouvernement. Cette enquête porterait sur « l’utilisation de l’argent public qu’Amougou Belinga brasse, dans la mesure où ses entreprises vivent presque exclusivement de la commande publique. Les enquêteurs vont aussi se pencher sur la régularité des nombreux décaissements qu’il reçoit sous forme de subventions de l’État ».