Pierre Joseph Fouda, le Directeur de l’Hôpital Central de Yaoundé, dans une communication faite le 11 mai dernier, s’est expliqué sur la fâcheuse situation qui existe entre lui et les hommes de médias. Accusé d’empêcher la presse de faire son travail, Pierre Joseph Fouda déclare: «je ne bloque pas l’accès aux médias. Son [Anne Marie Nzié, NDLR] état était critique à son arrivée. Et il n’est pas autorisé d’aller perturber la prise en charge de la malade par les médecins traitants. Avec son âgé très avancé, la patiente a besoin de repos».

En fait, le 10 mai dernier, une équipe de la chaîne de télévision STV venue à l’hôpital recouper l’information portant sur le décès de l’artiste s’est vue interpellée puis séquestrée pendant plusieurs heures au sein de la formation sanitaire. Cet acte a été condamné au lendemain par le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC). Dans le communiqué que le SNJC a rendu public, il a été dénoncé le difficile accès aux sources d’informations dans les services publics et cette terreur qui est entretenue sur les journalistes des médias à capitaux privés.

Le quotidien Mutations édition du 12 mai 2016 indique au-delà de s’expliquer sur la situation suscitée, le Directeur de l’Hôpital Central de Yaoundé a tenu aussi à apporter des précisions sur la prise en charge de Anne Marie Nzié et l’apport du Gouvernement. «L’état de santé de Anne Marie Nzié préoccupe énormément le gouvernement. J’ai reçu un émissaire envoyé par Ferdinand Ngoh Ngoh ce matin [mercredi 11 mai 2016, NDLR]. Il venait s’enquérir de l’état de sa prise en charge», a-t-il dit.

Dans la même lancée, le Directeur de l’hôpital ajoute concernant la famille de l’artiste: «J’ai demandé que les ordonnances médicales de Anne Marie Nzié ne transitent plus par la famille. Mais qu’elles soient immédiatement envoyées à mon secrétariat. Ceci parce que je me suis rendu compte que certaines personnes présentent ces ordonnances pour demander de l’argent aux populations».