C'était l'évènement médiatique le plus attendu au Cameroun ce mercredi 11 mai 2022. Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto était sur Voxafrica dans une émission spéciale. Toujours précis et clair, Maurice Kamto a profité d'une question de la journaliste pour révéler sa part de vérité sur l'affaire Bakassi. Considéré par certains membres et sympathisants du RDPC comme un acteur secondaire dans la bataille juridico-diplomatique qui a opposé le Cameroun au Nigéria à propos de la péninsule de Bakassi, Maurice Kamto a balayé toutes ces rumeurs et déclare avoir dirigé toutes les sous-commissions qui ont géré cette affaire du côté du Cameroun.
« J'étais en charge techniquement parlant du dossier Bakassi (…) J'ai conduit pratiquement toutes les sous-commissions », a-t-il révélé. Maurice Kamto estime d’ailleurs que c’est à cause du rôle déterminant qu’il jouait à l’époque dans cette affaire qu’il a été invité par Paul Biya à entrer dans le gouvernement. Selon ses explications, arrivé à un moment des discussions sur le dossier Bakassi, le Nigéria avait comme représentant son ministre de la justice. C’est donc probablement pour lui donner un titre face à son interlocuteur nigérian, qu’il a été nommé ministre délégué auprès du ministère de la justice.
« Le représentant du Nigéria, à un certain niveau des discussions, était le ministre de la justice de la République fédérale du Nigéira. Et moi j'étais au départ professeur d'université. Je n'avais aucune fonction officielle(...) J'ai pensé que la logique qui a prévalu à ma nomination au gouvernement était qu'il faut me donner un titre. C'est avec moi que pour la première fois on nomme un ministre délégué au ministère de la justice parce qu'on ne voulait pas nommer un ministre de la justice », explique Maurice Kamto .
Le président du MRC nie également avoir été membre d’un autre parti politique avant son entrée au MRC. Il reconnait avoir collaborer avec le SDF en soutenant John Fru Nji lors de la présidentielle mais n’a jamais été militant du parti vert.
Kamto évoque l'affaire Bakassi à partir de la 17ème minute de l'interview