Alors que le Secrétaire Général convoquait, pour ce mercredi, un point de presse aux fins de rendre public et de manière solennelle la « Déclaration » de l’Assemblée Plénière extraordinaire des évêques du Cameroun sur « le décès tragique » de Mgr Jean-Marie Benoît Bala, un document est publié sur les réseaux sociaux mardi soir, qui s’apparente à la « Déclaration » que devrait lire Mgr Samuel Kleda demain.

S’il est difficile, au stade actuel, de prouver qu’il s’agit bien du document que l’opinion attend aujourd’hui, tout porte à croire que cette publication n’est pas l’œuvre de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun.
De sources concordantes, le document aurait été mis « sous embargo », selon l’expression consacrée, comme il est de tradition en pareille circonstance. Seuls les évêques l’auraient reçu, expédié depuis le Secrétariat Générale de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun.

Difficile donc de savoir d’où vient la fuite. « La fuite peut être partie de n’importe où », indique une source qui veut rester anonyme. Pas plus évident non plus de cerner les raisons de cette indiscrétion. Ni d’ailleurs les motivations de ceux qui la rendent public.

Mais il s’agit incontestablement d’une indélicatesse dont la gravité est extrême. Au moment même où l’Eglise catholique qui est au Cameroun vit sans doute un des moments parmi les plus funestes de son existence.

D’autant plus que les évêques entendaient, par cet acte solennel, rompre le silence, mettre la pression sur les pouvoirs publics et l’enquête en cours, et faire taire les rumeurs diffamatoires qui fleurissent, depuis deux semaines, sur Mgr Jean-Marie Benoît Bala, les hommes de Dieu et l’Eglise catholique toute entière.