Actualités of Wednesday, 23 August 2017

Source: ebugnti.wordpress.com

Affaire Bala: l’abbé Armel C. Ndjama, nouveau centre d’intérêt des enquêteurs

Les enquêteurs de la police judiciaire se rabattent désormais sur le bulletin de santé du défunt Les enquêteurs de la police judiciaire se rabattent désormais sur le bulletin de santé du défunt

Selon les premières indiscrétions, l’audition, du frère cadet de l’abbé Armel Collins Ndjama, a tourné autour de l’état de santé de ce dernier. Les enquêteurs veulent savoir de quoi est mort le recteur du Petit Séminaire de Bafia.

Mais ils semblent partir sur un a priori : une mort naturelle. Ce qui a le don d’écarter l’hypothèse de l’assassinat abondamment évoquée depuis l’enlèvement de Mgr Jean Marie Benoît Bala.

Selon une source proche du dossier, cette orientation s’appuierait sur les conclusions de l’enquête de la police de Bafia. Laquelle aurait conclue à une crise d’épilepsie comme cause de la « mort subite ».

Cette conclusion, sans expertise médicale aucune, aurait été établie sur la base de présumés témoignages affirmant que l’abbé Armel Collins Ndjama était épileptique. Une rumeur qui avait circulé, à la suite de son décès.

Pour autant, il n’y aurait pas la moindre trace d’une telle pathologie dans le dossier et les documents médicaux du prêtre. Celui-ci avait pourtant longtemps séjourné en Europe où il a été médicalement suivi.

Côté famille, c’est tout simplement de l’ordre de l’affabulation. Un proche du défunt, contacté par Ebugnti, a indiqué ne pas se souvenir de la moindre crise attestant du genre.

De l’alchimie au sophisme

Cet intérêt subit des enquêteurs pour le genre de mort du révérend père recteur, dans une enquête qui touche au meurtre de Mgr Bala, aurait de quoi faire espérer tous ceux qui attendent la vérité sur cet assassinat pour véritablement faire le deuil. Puisque de nombreuses sources clament, depuis trois mois, que les deux décès sont liés.

Mais il ne faut pas croire que la machine du dilatoire qui est en marche depuis le 02 juin 2017 faiblit. Bien au contraire ! Elle semble même antérieure à la disparition de l’évêque de Bafia.

Selon nos informations, l’enquête ouverte par le bureau du procureur de la République de Bafia, sur le décès du clerc, aurait été bâclée. A dessein ou par simple défaut de professionnalisme ? Rien n’est moins sûr.

Quoiqu’il en soit, ni celui qui a découvert le corps de l’abbé, ni les dernières personnes à l’avoir vu vivant n’ont été entendus par la police. A la grande surprise de la famille et du clergé.

C’est seulement le 13 août dernier, soit trois mois après le drame, que le principal témoin, le frère cadet de l’abbé qui a découvert son corps sans vie, sera appelé à aller « compléter le procès verbal » de l’enquête.

Néanmoins, Ebugnti a appris, de sources policières, que les deux décès sont intimement liés. Mais cette corrélation semble malheureusement orientée à la négation de ce double crime.

En effet, si l’enquête parvient à démontrer que l’abbé recteur est décédé de mort naturelle, suppute notre source, elle pourra alors conclure que Mgr Jean Marie Benoît Bala n’a pas été assassiné.

Le but ultime est donc de démontrer que l’évêque de Bafia s’est suicidé. Une alchimie qui n’est pas nouvelle dans cette enquête. Le 04 juillet dernier, le procureur de la République concluait à la noyade, faute de trace de violence sur la dépouille. Un inédit en matière de médecine légale, selon les expert.