Actualités of Thursday, 6 July 2017

Source: cameroon-info.net

Affaire Bala: le SDF met sous pression la justice camerounaise

Joshua Osih appelle la justice à accélérer l’enquête autour de ce drame Joshua Osih appelle la justice à accélérer l’enquête autour de ce drame

Réunis à Yaoundé pour la session du mois de juin, les députés camerounais suivent avec attention l’actualité autour du décès mystérieux de Monseigneur Jean-Marie Benoit Bala, évêque de Bafia. Selon un communiqué rendu public par Jean-Flis Klébert Ntamack, procureur général près la Cour d’appel du Centre, une autopsie réalisée par deux médecins commis par Interpol laisse envisager l’hypothèse d’une mort des suites de noyade. Une thèse qui continue d’alimenter la polémique alors que les membres de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun soutenaient récemment que le prélat a été sauvagement assassiné. L'honorable Marilyne Douala Bell appelle à la prudence face à une enquête qu’elle juge « très délicate ».

« Ce drame nous concerne tous. Il faut faire la lumière, il faut qu’on soit extrêmement prudents. Ceux qui connaissent l’homme disent qu’ils ne peuvent pas croire à la thèse d’un suicide… Même si on a parlé de noyade, noyade ne veut pas dire suicide. On peut vous noyer. Donc, ça ne veut pas dire que le communiqué va à l’encontre de ce que le communiqué des évêques nous a enseignés. Je crois que ce qui est prudent, c’est qu’on laisse cette enquête très délicate se dérouler jusqu’à la fin. Tout le monde a intérêt à ce que cela se fasse avec plus de célérité et que la lumière soit faite définitivement sur ce nième scandale qui ébranle l’église catholique », recommande l’élue du Wouri.

Le député Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF) appelle quant à lui la justice à accélérer l’enquête autour de ce drame afin éventuellement de mettre la main sur les bourreaux de ce berger de l’église catholique romaine. « Il est évident qu’il y a deux sons de cloche par rapport à l’autopsie initialement conduite par les médecins légistes locaux. C’est au procureur de nous dire quelle est la bonne version entre les deux. Tout ce que je peux demander c’est que l’enquête devrait connaitre une diligence un peu plus marquée que celle qu’elle a déjà aujourd’hui parce que les camerounais ont envie de savoir ce qui s’est réellement passé. Il semblerait qu’il y ait des assassins dans la nature et c’est dangereux pour la société. C’est pour cela que la justice doit faire absolument vite pour retrouver ces assassins », souhaite-t-il.

Le communiqué du procureur daté du 4 juillet 2017 renseigne par ailleurs qu’au stade actuel des investigations, plusieurs personnes ont été auditionnées par des enquêteurs qui ont également procédé à diverses perquisitions. Les informations récoltées au cours de ces opérations sont en cours d’exploitation aux fins de la manifestation de la vérité, apprend-on.