Une cérémonie traditionnelle a été organisée samedi 07 octobre 2017 dans le village natal de l’évêque à Oveng.Deux mois après la célébration officielle des obsèques, à Bafia, de Mgr Jean-Marie Benoît Bala arraché brutalement à la vie le 2 juin 2017, il était temps pour sa famille naturelle de faire le deuil. C’est donc samedi dernier à Oveng, village natal de l’illustre disparu situé dans la Mefou-et-Akono, région du Centre, que les grandes familles Etudi et Tsinga ont revêtu leurs habits de deuil. Ceci pour rendre un vibrant et dernier hommage à leur fils et frère, à l’occasion des obsèques traditionnelles. Pour apporter leur soutien à cette famille encore étreinte par une douleur profonde, des centaines de personnes ont fait le déplacement, au rang desquelles quelques membres du gouvernement, des autorités religieuses, traditionnelles, parlementaires, administratives, etc.
Les cérémonies traditionnelles qui ont démarré en mi-journée ont été marquées par des rites béti notamment le « Nsili awu » et le «Ndong awu» animés par les membres des deux familles. Moment de questions-réponses sur les causes du décès du prélat dont le corps a été retrouvé dans les eaux de la Sanaga dans des circonstances troubles. Une phase suivie près de trois heures plus tard par une messe pontificale célébrée en la paroisse Saint-Joseph d’Oveng par Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé. Mgr Abraham Kome, administrateur apostolique du diocèse de Bafia y a pris part. D’entrée de jeu, Mgr Jean Mbarga a fait savoir que la mort de Mgr Jean-Marie Benoît Bala reste pour tous une douloureuse préoccupation. « Il convient de reconnaître que le trouble persiste dans les esprits, que des divergences sont grandes et que des débats sont infinis. En ce moment donc, il faut rechercher la vérité et le faire dans le respect de la présomption d’innocence», a indiqué le prélat. Il a ajouté : «Que le Seigneur par son ange Gabriel qui connaît, voit ce que l’homme ne voit pas, nous aide à trouver les vraies lumières car nous en avons vraiment besoin pour faire véritablement le deuil et nous apaiser ».
Qu’à cela ne tienne, l’on retiendra que la vie de Mgr Jean-Marie Benoît Bala est une belle page de l’histoire de sa famille naturelle, de l’église et de notre société. « Car en lui, se sont manifestés les talents respectables, prometteurs et surtout utiles à nos contemporains et nous lui devons donc cette reconnaissance totale pour tout le bien qu’il a fait. Il fut pour nous le don de Dieu », a conclu Mgr Jean Mbarga. Plusieurs témoignages viendront retracer la vie et l’œuvre du défunt. Pour sa famille naturelle et ecclésiale, c’est un souvenir chaleureux que laisse ce grand homme digne, humble et honorable.