Actualités of Monday, 16 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Bamileké : une plainte déposée contre une puissante magistrate ; l'affaire prend une autre tournure

Le médiateur Shanda Tonme dépose une plainte Le médiateur Shanda Tonme dépose une plainte

L'affaire des Bamileké chassés à Assok est loin de finir. Un plainte vient d'être déposée contre une puissante magistrate. Il s'agit d'une lettre du médiateur universel adressée au Président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme concernant une plainte contre Madame Régine Essemene, un magistrat de haut rang.

La lettre souligne diverses allégations contre Madame Régine Essemene, notamment des accusations de trahison, de destruction de biens, d'abus de pouvoir, et d'incitation à la haine, parmi d'autres. Cela semble donc être un cas de grande importance. Voici l'intégralité de la lettre du médiateur.

Lettre du médiateur universel, Président de la Commission

A Son Excellence Peter Mafany Mussongue, Président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme

PLAINTE,

Contre Madame Régine ESSEMENE, Magistrat hors hiérarchie, Avocat Général à la Cour Suprême et Représentante du Cameroun à la Cour Africaine des Droits de l’Homme

Pour divers motifs contenus dans les accusations mises en exergue par le réquisitoire déroulé ci-après, et constitutifs de graves violations des lois nationales et internationales, en l’occurrence la Constitution de la République du Cameroun, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, la Déclaration universelle des droits de l’Homme et des libertés fondamentales de l’ONU, de même que divers autres instruments internationaux consacrés. En effet depuis onze mois, dans un petit village de la banlieue de Yaoundé la capitale, c’est la désolation totale. Des unités industrielles, agropastorales, chimiques et commerciales qui s’étaient installées, à coup de milliards, et apporté le développement aux populations, ont été complètement saccagées, par des hordes de criminels aux ordres de madame l’Avocate général. Les investisseurs ont apporté l’eau et l’électricité pour les populations, ouvert les routes, créent la ville là où il n’y avait que la brousse. Nous sommes à ASSOK. Ce sont plus de trois cent emplois directs et quelques mille emplois indirects qui ont été perdus, dans un pays où 70% des jeunes diplômés se retrouve au chômage. Les promoteurs des entreprises, ont pourtant obtenu des concessions de l’Etat, et satisfait à toutes les conditionnalités légales, techniques et fiscales nécessaires pour fonctionner librement et normalement.

Excellence Monsieur le Président et cher Compatriote,

Je vous saisis ce jour, en désespoir de cause, après avoir actionné sans succès tous les leviers de commandement civils et militaires de la République, après avoir sensibilisé en vain tous les pôles actifs de l’opinion publique, après avoir bougé et remué une presse insouciante et indifférente, après avoir rencontré l’auteur principal et commanditaire des souffrances et du lourd préjudice causés à des familles entières, à des investisseurs qui aiment leur pays, à des réfugiés fuyant la guerres au NOSO qui croyaient pouvoir retrouver un semblant de vie et de cadre de reconstruction morale et matérielle à Assok, en terre du Cameroun, leur pays.

Je vous saisis afin que vous jouez votre propre partition, conformément au mandat que vous a donné le Chef de l’Etat. Votre voix est sans doute la seule partition qui manque, avant que je ne mobilise cette fois, une opinion et des forces au-delà de tout soupçon, et avant que l’on ne conclut pour de bon, que notre pays est devenu un grand trou noir sans espoir ni autorité.

Je vous saisis parce que je préfère finir ma vie en prison ou être tué tout de suite, que de supporter le silence, la passivité, la complicité et la lâcheté, face à une si répugnante, dégoutante, arrogante, dégradante, cruelle et inacceptable injustice.

J’accuse Mme Régine Essemene, Magistrat hors hiérarchie et Avocat général à la Cour suprême du Cameroun, de trahison de son serment de servir et de rendre justice au nom du peuple camerounais.

J’accuse Mme Régine Essemene, de trahison de la constitution de la République du Cameroun, pour avoir organisé des scènes de pillage, de destruction et de confiscation des biens meubles et immeubles, des plantations et des propriétés de paisibles citoyens

J’accuse Madame Régine Essemene, de désobéissance au chef de l’Etat, et d’injure de sa personne, pour avoir monté et entretenu, des bandes de criminels professant une idéologie et des doctrines de génocide, contraires à la volonté de paix, de rassemblement, d’unité et de vivre ensemble de ce dernier.

J’accuse Madame Régine Essemene, de vol, pour avoir récolté et emporté, les produits des plantations de paisibles citoyens qu’elle a fait chasser par des voyous munis des armes blanches et même d’une arme à feu. Il s’agit notamment des récoltes d’ananas et de cacao. Plus de dix hectares d’ananas, plus de trente étangs de poissons, des bananeraies, des porcheries, des poulaillers qui rapportaient des milliards annuellement.

J’accuse Madame Régine Essemene, d’avoir détruit des hectares de plantation de cacaoyers, en abattant les plants après récolte. La loi camerounaise puni sévèrement la destruction des cultures. Ici, il y a eu d’abord agression, vol, pillage des ressources, puis destruction des champs et abattage des plants.

J’accuse Madame Régine Essemene, de crime économique grave, pour avoir privé non seulement des familles de revenus et compromis l’éducation de leurs enfants, mais aussi porté atteinte au budget de l’Etat en détruisant les sources de recettes fiscales.

J’accuse Madame Régine Essemene, de crime économique grave, pour avoir pillé et détruit une usine de savonnerie, de cométique et d’huilerie, saccageant les machines de production, pillant les équipements de bureau, les ordinateurs, les consommables, les archives, les documents administratifs, et jusqu’aux tôles des toitures.

J’accuse Madame Régine Essemene, d’abus de confiance aggravé et d’escroquerie avéré, pour avoir en coaction avec sa famille, proche ou lointaine, spolié de paisibles compatriotes de bonne foi, de centaines de millions dans le cadre de transactions foncières, pour ensuite engagé la destruction de leurs propriétés, remettre en cause les termes de leurs accords et répandre de fausses informations. Les copies des chèques en centaines de millions existent, des décharges. Elle a personnellement reçu des sommes incontestables, y compris cinquante millions lorsqu’elle a commencé à attaquer la concession concédée par l’Etat, mais elle a continué malgré tout. Est-elle ignorante du chèque de cinq cent millions ?

J’accuse Madame Régine Essemene, d’avoir manipulé, trompé, floué, détourné ou induire en erreur, le Ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières, en jouant sur la fibre tribale pour parvenir à ses fins.

J’accuse Madame Régine Essemene, d’avoir occasionné des destructions des investissements se chiffrant en plusieurs milliards, laissant les promoteurs face à des dettes colossales envers les banques, et leurs enfants sans moyens pour poursuivre leurs formations.

J’accuse Madame Régine Essemene, de tribalisme, pour avoir instrumenté des mots d’ordre de guerre génocidaire en mettant la discrimination et l’indexation tribale en avant, faisant de l’origine ethnique une source de condamnation, de marginalisation, d’exclusion et de déni de justice, toute chose constitutive de promotion de la guerre civile et des fractures sociales.

J’accuse Madame Régine Essemene, de graves trafics d’influence, pour avoir subordonné des jeunes magistrats, intimidé les juges, soumis les tribunaux au chantage et à des menaces pour laisser libres, des truands et bandits, des criminels de même que des receleurs pris en flagrant délit. En effet à chaque fois que des bandits ont été pris en flagrant délit et condamnés, elle a orchestré leur mise en liberté, et les mêmes sont allés recommencer leur sale besogne.

J’accuse Madame Régine Essemene, d’humiliation et de moquerie envers la police et la gendarmerie nationales. En effet des unités de la police judiciaire ont vu leur travail d’enquête et de suivi des délinquants et bandits à sa solde, être entravés, bousculés, troublés et finalement rendus inutiles et sans suites. Des gendarmes rendus sur le site ont été malmenés, bousculés, insultés, moqués et traités de tous les noms, défiant l’ordre public.

J’accuse Madame Régine Essemene, d’insultes à l’endroit de l’Etat de droit, pour avoir ignoré les actes de concession signés par l’Etat au profit des promoteurs et investisseurs qui ont réalisé sur place des unités de production de plusieurs milliards, apporté le développement et soulagé les peines des populations.

J’accuse Madame Régine Essemene, de mensonges, pour avoir répandu partout, que des allogènes ont mis toute sa famille en prison et volé leurs terres, alors même que les promoteurs se sont établis régulièrement, payé le prix en milliards, respecté les lois, bâti des usines, et créé le bonheur.

J’accuse Madame Régine Essemene, de tromperie envers la population, pour leur avoir fait croire qu’elle est au-dessus des lois, au-dessus de toutes les autorités du pays, qu’elle est presque comme le secrétaire général des nations unies, que personne ne peut remettre en cause sa volonté, ses ambitions et ses décisions au Cameroun.

J’accuse Madame Régine Essemene, de trahison des emblèmes du Cameroun, pour avoir posé des actes attentatoires à l’honneur, à l’image, au crédit et à la réputation du Cameroun. En effet elle ne peut pas jouir de la confiance de son pays pour le représenter dans des instances internationales spécialisées dans les droits de l’Homme, et dans le même temps se transformer en fossoyeuse chronique des mêmes droits. Elle n’est plus qu’un chef des milices ethno-génocidaires et violentes. Elle n’a plus qualité pour parler au nom du Cameroun.

J’accuse madame Régine Essemene, en coaction avec son mari, de recourir à des mercenaires centrafricains, pour attaquer les paisibles citoyens travaillant dans les unités économiques, usines et autres installées à Assok.

J’accuse Madame Régine Essemene, de promouvoir la guerre civile, d’inciter à la haine et à la division pour avoir ordonné la destruction, la ruine et le pillage des biens, de pauvres compatriotes anglophones qui ont tout perdu dans le NOSO, et sont venus trouver refuge à Essok pour essayer de reconstruire une vie.

J’accuse Madame Régine Essemene, d’être une femme sans cœur, un être humain méchant, pour avoir initié, encouragé et supervisé, des actes où en l’absence de leurs époux, des mères de famille fragiles et sans défense avec des bébés, sont chassées de leur domicile et leurs biens pillés, saccagés, emportés et parfois revendus.

J’accuse Madame Régine Essemene, de trahir les idéaux du corps de métier dont elle est membre, de jeter ainsi toute la magistrature en pâture au dénigrement des autres citoyens, enlevant toute confiance à la formation éthique du magistrat ainsi qu’à son rôle moral dans la société moderne organisée, sacrifiant au passage la réputation des institutions académiques et professionnelles dont elle est issue.

J’accuse Madame Régine Essemene, de vouloir ramener la République à un champ d’anarchie ans autorité aucune, où chacun prétend créer son Etat, ses lois et son armée de miliciens.

J’accuse Madame Régime Essemene, de faire objectivement le jeu des ennemis du bien-être de notre nation, ceux qui veulent voir le Cameroun à feu et à sang. En effet son comportement est de nature justement, à enrichir l’argumentation méchante, mensongère, haineuse et aveugle des fauteurs de troubles internes et externes, des terroristes invétérés de tous les horizons et de toutes les obédiences diaboliques. BAS ; Ambazoniens ; Boko Haram et consorts.

J’accuse Madame Régime Essemene, et très solennellement, de crime moral et éthique, de crime politique et diplomatique, de crime économique et financier, de crime contre l’humanité.

J’accuse Madame Régine Essemene, de crime contre Dieu le père créateur et protecteur de l’humanité entière, le Dieu vénéré qui donne la vie, qui aime et protège tous ses enfants sans discrimination.

J’accuse Madame Régime Essemene, de crime suprême.

Madame l’Avocate général est un danger pour notre pays./.

TRES HAUTES CONSIDERATIONS

J.C. SHANDA TONME