Plusieurs interrogations se multiplient devant les écoutes entre le chef de division de la Sécurité militaire et l activiste Boris Berthold. Derrière il y a tout un homme, tout un mythe, tout un symbole. En filigrane, plusieurs révélations fitaissantes. Le renseignement militaire sous la sellette.
Le colonel Emile Joël Bamkoui est-il ce grand chef militaire redouté que plusieurs hommes de médias décrivent comme un militaire fidèle, honnête, froid et austère ? Ou bien le Chef de division de la Sécurité militaire aurait-il changé de casquette pour diner dorénavant avec le diable et ses affidés ? On prend le même et on pose la question à l’envers : pandore ou voyou ?
C’est bien autan d’énigmes qui se posent au moment où ses voices se distribuent comme des petits pains sur les réseaux sociaux. Depuis quelques temps en effet, le nom du colonel Emile Joël Bamkoui fait le bonheur des amateurs de scoops à sensation sur la toile. Le 20 septembre dernier encore, il tenait en respect le Dr Fridolin Nke à travers une vidéo virale de 3 minutes 15 secondes avec plus de 30 000 vues sur You Tubp, après que le très controversé philosophe ait appelé -au soulèvement de la troupe.
Aujourd’hui, encore, son nom revient au centre d’un entretien qu’il a eu avec Von Sanjié Boris, un de nos .compatriotes plus connu sous le nom de Boris Berthold.
A travers cette conversation de 5 minutes 49 secondes qui relève de ce qu’on appelle dans le jargon « le renseignement humain » (Rohum ou en anglais Humint), on comprend qu’entre Boris Berthold et Emile Joël Bamkoui, il y a une proximité certaine. « Bonjour cher ainé, comment tu vas ? (…) Je t’appelle là au sujet de ton petit, Parfait (…) il est sorti, il a écrit un texte sur Diane là tout à l’heure (…). Mais finalement on ne peut pas faire confiance à ce garçon (…). Je disais que tu ne peux pas le protéger pendant longtemps, ce voyou-là (…). L’un des problèmes même qu’on a avec ce gars, c’est qu’on n’est pas sûr qu’il va tenir parole un jour (…). Il s’attaque à Meva’a. Meva’a est quand même commissaire de police (…) je suis un homme expérimenté, les gens ont essayé et ils n’ont pas pu… »
Voices
A première écoute, tout porte à croire qu’il y a collusion entre le patron du renseignement militaire camerounais, et l’activiste camerounais qui semble évoque quelques sujets avec beaucoup de confiance et de respect mutuel. Beaucoup plus, plusieurs effets d’annonce sont multipliés dans cette entrevue qui est une rafale d’indicateurs à savoir : noms de certaines hautes personnalités et sujets plus ou moins sensibles.
Par ailleurs, selon des propos que l’on attribue à la journaliste Annie Payep, qui semble d’ailleurs ironiser sur la qualité de cette relation, « c’était un compte rendu Kongossa entre 2 personnes qui se connaissent très bien ! ». Mais pourtant, si dans cette nouvelle affaire dite des voices de Boris Berthold et de Bamkoui, les interrogations sont inévitables, la trame non perceptible de cet autre feuilleton médiatique met en évidence le renseignement militaire dans toute sa plénitude.
Selon 2 sources (gouvernementale et policière) que votre journal a contactées simultanément, le colonel Joël Emile Bamkoui « incarne malgré tout ce qui peut être dit ça et là, la véritable ligne d’orthodoxie en matière de renseignement militaire… ». Pour mieux crédibiliser leurs propos, ces 2 sources n’ont pas manqué de rétorquer : « Ne soyez d’ailleurs pas surpris, s’il vous arrive d’entendre dans les prochains jours qu’il a été invité à diner par le plus célèbre Ambazonien en la personne du Général No Pity… »
C’est donc ainsi qu’on apprend par le canal de ces 2 hauts responsables qu’il faut clairement établir la différence entre le renseignement (estimé pour sa valeur et sa .pertinence) et l’information (jaugée à travers le prisme de l’exactitude et de la précision). Donc, les services gouvernementaux de renseignement, dans ce processus de récolte, d’analyse et de distribution du renseignement, font une activité désignée généralement par le grand public à travers un terme péjoratif et porteur de nombreux clichés appelé « espionnage ».
Autrement dit, il est question de faire la collecte du renseignement par le biais de l’interception des communications, de la cryp-tanalyse, de la coopération avec d’autres institutions, à travers également l’évaluation des sources publiques ou mieux encore à travers des actions clandestines internes ou externes.
Activités hystériques
Il reste donc le cœur nucléaire de cette affaire qui est le chef de division de la Sécurité militaire (Sémil). Et pour citer Sun Zi (L’art de la guerre), une armée sans agent secret est un homme sans yeux ni oreilles. En fait chaque pays est doté d’un service de renseignement civil et militaire puissant et à sa tête se retrouvent toujours des hommes d’exception.
Et pour de nombreux observateurs proches, le colonel Bamkoui en est un. N’en déplaise… Ces faits d’armes en la matière pourraient surprendre plus d’un. Compte tenu de la sensibilité de cette fonction, il a, comparativement à quelques esprits supérieurs, le don d’ubiquité. On le voit nulle part et partout au même moment.
Cette stratégie lui permet grâce à un savant dosage de camouflage et de mimétisme social d’être dans tous les milieux, avec tous les acteurs sociaux, sans distinction de classe et de moralité. « Comme la Sémil ou la Dgre, les patrons de ces services sont généralement le dernier mur qui sert de rempart contre toute attaque interne ou externe… », nous confie un commissaire spécial de la ville de Yaoundé. C’est plutôt son absence en ces-lieux dangereux qui aurait dû être perçue comme une incompétence de sa part.
Pour s’en convaincre, nos sources nous ont entraînés sur l’abondante littérature policière et sur les pistes d’Alfred Hitchcok à travers son célèbre film « L’homme qui en savait trop ». On comprend donc très vite que, l’une des réussites militaires est la maîtrise du renseignement camerounais qui repose bien sur le fait que, le colonel Emile Joël Bamkoui mange et deale non seulement avec les personnalités publiques, mais également avec plusieurs personnalités anonymes et parfois à la moralité douteuse. Boris Berthold, Nouma, Calibri Calibra et autres Ménard Hervé Mbappou pourraient faire donc partie de cette liste non exhaustive. Cette capacité du colonel Bamkoui à infiltrer les milieux truffés d’activistes hystériques les plus souvent hermétiques a plus d’un mérite.
Aussi, dans la foulée, nos sources vont finir par nous révéler que « notre service de renseignement militaire n’a pas à pâlir de honte devant la Central Intelligence Agency (Cia), le Komitet Gous-soudarstvennoï Bezopas-nosti (Kgb) ou la Military Intelligence 5 et 6 (MI5 MI6). S’il est donc difficile de comprendre pourquoi le Comsemll s’acoquine avec certains pourfendeurs de Ta République, il est du moins plus facile e prendre « le Héros » pour un « Salaud ».
Pourtant, pour être les yeux et les oreilles d’un État fort et stable comme le nôtre, la pourriture et le sublime doivent pouvoir faire bon ménage. Rien à voir donc avec tous ces opportunistes qui, pour régler des comptes à certaines personnalités. Que vient par exemple chercher le nom d’Oswald Baboke dans cette affaire si ce n’est que de la manip ? Là est toute la question.