Je voudrais convoquer les faits et ne pas m’attarder sur les généralités vaseuses et abjectes contenues dans la publication de ce tonton flingueur, dont on ne sait plus s’il s’adresse à un ami, au quel cas, il lui est loisible d’utiliser le « tu », ou à un responsable et là, on comprend l’utilisation du « vous ». Je n’ai pas besoin d’insister sur ces aspects liés à la forme où dans un petit bout de phrase, les « tu » et les « vous » se disputent la vedette, alors qu’en fait, ils désignent une seule et même personne. Cela est peut-être caractéristique de l’aigreur ou, tout au moins, de la colère et de l’amertume qui ont habité l’auteur au moment de la rédaction. C’est humain. Mais, la question c’est, pourquoi ?
Je dis, convoquons les faits, d’autant plus que Monsieur Boris Bertolt affirme, parlant de Monsieur Mekulu, que « tu te ventes partout de réaliser des chiffres et être liquide. Mais monsieur, dois je vous rappeler que vous bénéficiez simplement des réformes introduites pas Louis Paul Motaze qui a modernisé cette société et a introduit des réformes structurelles qui portent en fait leur fruit aujourd'hui. Qu'est-ce que vous avez fait de structurel jusqu'ici à part dépenser l'argent crée par Motaze. Je vous rappelle que pour lui dire merci vous entretenez une grosse haine à son égard » (??!!).
D’abord, qu’il soit bien clair : il n’existe, du moins à notre connaissance, aucun problème de personne entre Monsieur Mekulu, DG de la CNPS et le ministre Motazé, son prédécesseur à la tête de la CNPS. C’est bien vous, Monsieur Boris Bertolt, qui parlez dans votre post, de la « mobilisation de l'ethnie » ! Il me semble que si vous êtes cohérents, cela devrait se vérifier dans ce cas. Même si nous pensons que la République ne se gère pas sur la base de l’ethnie.
Vous affirmez péremptoire, vous adressant à Monsieur Mekulu, que « vous bénéficiez simplement des réformes introduites par Louis Paul Motaze » et vous vous interrogez avec une naïveté et une mauvaise foi déconcertantes : « Qu'est-ce que vous avez fait de structurel jusqu'ici à part dépenser l'argent crée par Motaze ».
En retour, je vous pose la question suivante dont la réponse permettra d’éclairer l’opinion et d’éviter ainsi les débats de rue : « Pouvez-vous me dire, Monsieur Boris Bertolt, quelles sont les réformes de Louis Paul Motaze qui profitent à Monsieur Mekulu ? » Bien entendu, habitué des ragots et des histoires de bistrot, vous ne pouvez y apporter une réponse soutenue par des faits irréfutables. Je vais donc vous aider et cela répondra à votre question de savoir ce que Monsieur Mekulu a fait de structurel jusqu’ici, depuis sa nomination à la tête de la CNPS en avril 2008 ? Un travail titanesque, n’en déplaise à votre myopie ; lequel travail qui a permis à la CNPS d’avoir des excédents budgétaires que tout le monde envie aujourd’hui (43, 7 milliards en fin d’exercice 2016, du jamais vu à la CNPS depuis 50 ans et 30 milliards déjà au premier semestre 2017, pour un objectif de 60 milliards au 31 décembre 2017. Nous parlons bien de résultats positifs).
Retenez une bonne fois pour toutes, que les réformes apportées à la CNPS par Monsieur Mekulu ont permis à l’entreprise de s’arrimer aux standards internationaux. A ce jour, la CNPS a été récompensée par l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) par 14 prix sur les bonnes pratiques, ce qui fait de la CNPS du Cameroun, l’organisme le plus primé en Afrique. Ça, vous ne le saviez pas.
Ces réformes sont les suivantes :
1-Le juste prix, avec instauration d’une mercuriale interne qui a permis de réduire de 70% les charges de fonctionnement ;
2-L’alignement des loyers aux prix du marché et la fin de la gratuité des habitations aux petits copains, résultat, les résultats immobiliers sont passés de 1 milliard à 2,8 milliards de francs CFA ;
3-La gestion des établissements de soins est en cours de normalisation, les détournements des produits pharmaceutiques et des frais de cession ont été arrêtés grâce à la mise en place d’un système de gestion informatisé. Les recettes sont passées de 2 milliards à 3,6 milliards ;
4-Le contrôle des pièces de maintien des droits des pensionnés et la bancarisation des paiements ont permis de faire des économies annuelles de l’ordre du milliard ;
5-Grâce à un système interne de veille financière et la mise en place d’une gestion active et efficiente, les réserves de trésorerie sont passées de 13 milliards de francs CFA en début 2008 et un endettement social et bancaire à vue de 20 milliards de francs CFA, à 18,4 milliards de francs CFA au 31 décembre 2016, soit une augmentation 811 % ! De même, les produits financiers issus de ces réserves sont passés de 276 millions de francs CFA au 1er janvier 2008 à 4,6 milliards au 31 décembre 2016 (sans endettement), soit un montant cumulé de 20 milliards de francs CFA ;
6-La toute première étude actuarielle du système de sécurité sociale géré par la CNPS a été réalisée en 2010 en collaboration avec le BIT. Elle a permis d’étudier la viabilité financière du régime et ses principales conclusions ont permis la rédaction des projets de textes modifiant ceux en vigueur. Ce qui a permis de modifier le montant perçu des allocations familiales, de relever le plafond des salaires en ce qui concerne les pensions vielles, d’invalidité et décès (PVID), revalorisant de facto le montant des PVID perçues. Une demande de revalorisation des pensions anciennes a été faite au gouvernement ;
7-Les recettes de cotisations de 64 milliards à 156 milliards, résultat de la conjonction de certaines actions, notamment :
- L’encaissement des cotisations sociales via le système bancaire ;
- L’intensification de la formation des agents du corps du recouvrement et l’amélioration de leur statut et de leur rémunération ;
- Le renforcement et l’intensification des procédures et activités de recouvrement ;
- La mise en place d’un système de télédéclaration (84 % des employeurs actifs télédéclarent de manière régulière) ;
- L’assainissement des fichiers ;
- Le relèvement du plafond et du taux de cotisation depuis février 2016 ;
8-D’importantes réformes sur la qualité de service ont été mise en place, ce qui a permis de réduire les délais de traitement des dossiers par branches de prestations (APS, immatriculations employeurs et assurés, 15 mn, prestations familiales et PVID, 30 mn, risques professionnels, 45 mn), le paiement immédiat des prestations sociales est une réalité. On n’attend plus 3 mois ;
9-Les assurés sociaux peuvent suivre leur compte en ligne et dénoncer, le cas échéant, leur employeur qui ne les déclare pas ;
10-Le numéro personnel du DG qui n’a pas de ligne directe, est affiché sur tous les sites pour permettre aux usagers de pouvoir se plaindre…. Cela signifie que le numéro de téléphone du DG ne peut pas avoir été donné à Monsieur Boris Bertolt en catimini.