Le dimanche 04 septembre, les éléments de la Sécurité Militaire (SEMIL) ont fait une descente musclée dans les locaux du média privé Canal 2 International à Yaoundé. Ils espéraient mettre la main sur l’un des panélistes de l’émission Canal Presse qui venait de s’achever. La tentative fut infructueuse ; le programme a été diffusé depuis Douala et non Yaoundé. Pour autant, la SEMIL ne n’abandonne pas la traque.
L’universitaire Dr CHUO WALTERS recherché par la SEMIL a été convoqué pour affaire la concernant. Selon Mimi Mefo, l’ancien secrétaire national à la communication du PAP, Popular Action Party est actuellement dans les locaux de la Division de la Sécurité militaire (SEMIL) au lieu-dit « Montée ange Rouge » à Yaoundé où il sera entendu par le très controversé patron des lieux ? le colonel Emile Bamkoui.
« Joint au téléphone ce mercredi alors qu’il était en chemin pour la SEMIL, cet enseignant qui réside à Douala a indiqué n’avoir pas reçu de convocation formelle mais plutôt un coup de fil du colonel de gendarmerie chargé de la sécurité des forces de défense et de sécurité. L’air serein, l’ancien secrétaire national à la communication du PAP, Popular Action Party ne savait pas encore pourquoi il est convoqué », rapporte Mimi Info.
Les propos qui gènent Yaoundé
Les propos tenus par l’universitaire durant l’émission ont mis en colère Yaoundé.
« Selon nos sources, un invité est à l’origine de l’incident, le Dr Chuo Walters ce dimanche aux antennes à Douala. Cette visite concorde avec des déclarations extrêmement délicates et gravissimes au sujet de la crise Anglophone, en cours depuis 2016, et sa déclinaison violente (guerre) depuis 2017 », a écrit Le quatrième pouvoir.
« En effet, suivant la bande numérique en notre possession, disponible en ligne, l’intéressé a affirmé que pas moins de 260 écoles ont été créées par les ambazoniens avec des enseignants recrutés à cet effet, que seuls 5 départements sur 13 dans les régions du Nord-ouest & Sud-Ouest sont contrôlés par le Gouvernement/L’Armée et le reste par les sécessionnistes. Soit 20 villes contrôlées par l’État du Cameroun et 70 villes par les séparatistes, selon ses dires. Et que s’agissant des villes mortes, elles se poursuivraient du 5 au 15 Septembre 2022. Des affirmations non avérées à l’heure où la communication officielle sur les affres de la crise Anglophone ne filtrent pas assez », a ajouté le confrère.