Actualités of Friday, 27 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Affaire Dikolo : Dion Ngute pris au piège

La tension monte à Douala La tension monte à Douala

Les populations de Dikolo ne décolèrent pas après le violent déguerpissement dont elles sont victimes. Presque chaque jour, elles organisent des manifestations spontanées pour exiger la rétrocession de leur bien. Dans une lettre ouverte adressée à Paul Biya, Patrice Ekwe Edimo Silo, Président de la section France du Mouvement Progressiste appelle à la démission du premier ministre Joseph Dion Ngute. Il accus ce dernier d’avoir violé les lois de la République du Cameroun et berné les populations de Dikolo à qui il a fait la promesse de réexaminer leur dossier.


Destinataire : Son excellence Monsieur Paul BIYA

C’est la première fois de l’Histoire du Cameroun qu’un Gouvernement de la République ordonne de supprimer tout un village, de casser des maisons et d’expulser les autochtones sur leur terre, la terre de leurs ancêtres au profit d’un hôtel privé, d’un homme d’affaire véreux. Je pense aux autochtones de Dikolo-Bali, descendants du Roi Rudulf DUALA MANGA BELL, qui s’est battu contre les colons allemands pour l’expropriation de leurs terres dans les années 1910.

Le 14 mai 2022 à 6h30 du matin à Douala Bali, dans le quartier de Dikolo, l’Histoire se répète. Ce jour-là les choses vont très vite dégénérer : ce ne sont plus les colons allemands, mais un Camerounais, le Préfet du Wouri, Monsieur Benjamin Mboutou, chargé d’exécuter le sale boulot du Gouvernement camerounais au profit d’un homme d’affaire véreux. Il passe alors à l’action. Il envoie les gros bras et les forces de police pour casser les maisons et expulser les autochtones de Dikolo-Bali, exproprier tout un village pour la construction d’un hôtel privé. Un hôtel privé, pour le Gouvernement camerounais, vaut mieux que plusieurs histoires de vie, de vie de famille de plus de sept (7000) mille ans ! Des actes d’une extrême violence contre les hommes, les femmes et les enfants, en un mot, les familles qui revendiquent leur droit, comme la loi l’y autorise, de vivre en paix au côté des tombes de leurs ancêtres.

Ce sont des descendants de ce territoire chargé en histoire ! Il y a eu des cris, des pleurs, des douleurs ! Nous sommes tous égaux et personne ne doit dicter notre conduite ! Nous ne sommes pas des dominés ni des dominants mais des êtres humains à part entière avec nos émotions, nos envies, nos rêves. Nous incarnons le pays de la fraternité, de justice et de progrès !

Un scandale d'Etat avec en toile de fond un vaste scandale de corruption. Nous ne sommes plus en démocratie ! Il est vraiment temps de remettre de l'ordre !
Le Préambule de la constitution précise : Le Peuple Camerounais, Fier de sa diversité linguistique et culturelle, élément de sa personnalité nationale qu’elle contribue à enrichir, mais profondément conscient de la nécessité impérieuse de parfaire son unité, proclame solennellement qu’il constitue une seule et même nation, engagée dans le même destin et affirme sa volonté inébranlable de construire la patrie camerounaise sur la base de l’idéal de fraternité, de justice et de progrès ;

Le Peuple camerounais, Proclame que l’être humain, sans distinction de race, de religion, de sexe, de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés ; Affirme son attachement aux libertés fondamentales inscrites dans la déclaration universelle des Droits de l’Homme, la charte des Nations-Unies, la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et toutes les conventions internationales y relatives et dûment ratifiées, notamment aux principes suivants :

- L’Etat assure la protection des minorités et préserve les droits des populations autochtones conformément à la loi ;

Toute personne a droit à la vie et à l’intégrité physique et morale. Elle doit être traitée en toute circonstance avec humanité. En aucun cas, elle ne peut être soumise à la torture, à des peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants ;

- La nation protège et encourage la famille, base naturelle de la société humaine. Elle protège la femme, les jeunes, les personnes âgées et les personnes handicapées ;

TITRE PREMIER De l’Etat et de la Souveraineté ARTICLE PREMIER

(2) La République du Cameroun est un Etat unitaire décentralisé.
Elle assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi.
TITRE II Du Pouvoir Exécutif CHAPITRE I Du Président de la République ARTICLE 5 : (1) Le Président de la République est le Chef de l’Etat.

(2) Elu de la Nation tout entière, il incarne l’unité nationale ; Il définit la politique de la Nation ; Il veille au respect de la Constitution ; Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ;

ARTICLE 8 :
(3) Il veille à la sécurité intérieure et extérieure de la République.
ARTICLE 10 : (1) Le Président de la République nomme le Premier Ministre et sur proposition de celui-ci, les autres membres du Gouvernement. Il fixe leurs attributions ; Il met fin à leurs fonctions ;

ARTICLE 12 : (1) de la constitution précise que Le Premier Ministre est le chef du Gouvernement et dirige l’action de celui-ci. (2) Il est chargé de l’exécution des lois.(4) Il dirige tous les services administratifs nécessaires à l’accomplissement de sa mission.

Pour mémoire,

Monsieur le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, avait été tenu informé de ces faits gravissimes par les Députés Joshua Osih, Soppo Toute Marlyse et Albert Doigt Collins de Douala–Wouri centre (1ère circonscription) et Sa Majesté Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell, le chef supérieur du Canton Bell au mois de janvier 2022, il n’a à aucun moment saisit les services compétents pour la clarification du dossier Dikolo-Bali.

D’autre part, Monsieur le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, en promettant aux Députés du Wouri centre et au Chef supérieur du Canton Bell qu’il allait réexaminer le dossier de Dikolo-Bali, sachant qu’il savait déjà qu’il n’allait rien faire, sinon, confirmer la casse des maisons et l’expulsion des autochtones pour rendre service à un homme d’affaire véreux, Monsieur le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, est donc coupable de la violation de l’article 12 de la constitution.

UN GOUVERNEMENT COMPLICE DE LA MAFIA FONCIERE !

Monsieur le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, avait la connaissance du dossier Dikolo-Bali y compris la situation morale et juridique du promoteur de cette escroquerie sans oublier certains membres de son Gouvernement : Ministres des Domaines, des Finances. et de la Justice. Ces trois Ministères sont des Ministères-clés impliqués dans le dossier Dikolo-Bali concernant d’une part les problèmes fonciers et d’investissements, d’autre part les problèmes de justice, de lois. Aujourd’hui, L'ensemble de ces révélations met à jour des pratiques et des méthodes mafieuses, de corruption qui ne devraient pas exister dans un Etat de droit.Au-delà des combines, manigances, complots, ces méthodes, ces comportements de l’Etat du Cameroun posent questions :

Pourquoi Mr Henri Eyebe Ayissi, Ministre des Domaines, du cadastre et des Affaires foncières a accordé un bail disproportionné, extraordinaire au soi-disant représentant du groupe marriott avec la mention d’une DUP (Déclaration d'Utilité Publique), pour la construction d’un hôtel privé ? Pourquoi était-il si difficile pour le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en janvier 2022, suite à sa rencontre avec les députés du Wouri centre et le Chef supérieur du Canton Bell, d’annuler le décret d’expropriation en question ?
Nous aimerions entendre les réponses du Président de la république, son excellence Mr Paul Biya.

Le Préfet du Wouri, Monsieur Benjamin Mboutou, est responsable de défaillance au sein des forces de police de Duala, mettant à mal leur travail au sein de la société face aux citoyens. En effet, un Préfet, en occurrence, le Préfet du Wouri, Monsieur Benjamin Mboutou, qui utilise les forces de police et les gros bras pour aller casser les maisons et mettre dehors les paisibles citoyens, sachant que c’est une affaire mafieuse et illégale, que la réalité des documents était bourrée de faux, de mensonges, ne peut que mettre à mal cette institution.

UN GOUVERNEMENT D’AUCUNE EMPATHIE !

Monsieur le Président de la République, Paul Biya, nous vous demandons de lancer une procédure de démission du Gouvernement tel que l’ARTICLE 10 de la Constitution camerounaise le permet.

: (1) Le Président de la République nomme le Premier Ministre et sur proposition de celui-ci, les autres membres du Gouvernement. Il fixe leurs attributions ; Il met fin à leurs fonctions ;

Un Gouvernement qui ne respecte pas notre constitution n'a pas à exercer cette fonction. C'est pourquoi nous demandons la démission immédiate du Gouvernement de Mr Dion Nguté. Le pacte de confiance est brisé et rend impossible les missions à venir de ce Gouvernement. De facto, l'opprobre est jeté sur l'ensemble du gouvernement.

Nous demandons aussi la création d’une commission d’enquête pour la clarification du dossier Dikolo-Bali !

Nous savons que ça impliquerait un grand nombre de nos élites, et que ça peut décourager ou faire peur à certains d’entre elles. Mais laisser une injustice se dérouler « par peur », fait-il de nous un peuple réellement libre ? Oui nous sommes contre le décret d’expropriation de Dikolo-Bali, oui nous pensons que le Gouvernement de Mr Joseph DION NGUTE doit démissionner !

Le sens même d’une démocratie, pour nous c’est que le peuple incarne le pouvoir !
Un Gouvernement qui ne protège plus ses citoyens, qui laisse casser les maisons et expulser les autochtones au profit des finances, d’un hôtel privé, ce qui est très grave, qui nous ment depuis le début de ce dossier Dikolo-bali, qui laisse PROFANER les tombes des ancêtres sans tenir compte ni de l’histoire, ni des traditions. Mais c’est un GENOCIDE ! C’est un CRIME CONTRE L’HUMANITE ! Honte à tous ceux qui cautionnent ce funeste projet. Je reste encore poli, mais j'en ai gros sur la patate ! D’autant plus qu’à cet instant « T », aujourd’hui le 26 MAI 2022, les force de police encerclent tout Bali. l’acharnement, le harcèlement continuent sur le territoire du Roi Rudulf DUALA MANGA BELL !

Comment le PEUPLE Camerounais peut encore adopter et plébisciter ce Gouvernement. Je n'arrive plus à comprendre. Les Camerounais se plaignent sans cesse mais ne font pas le nécessaire. Ce Gouvernement nous humilie sans cesse. Il y a de plus en plus d'agressions envers le peuple camerounais et de plus en plus de laxisme pour les voyous, crapules et canailles. On vit dans quel pays ! Il y a des gens qui sont dans ce Gouvernement et qui ont plein de casseroles qu’ils traînent mais « tout va bien madame la marquise » ! Une HONTE !

Patrice Ekwe Edimo Silo

Président de la section France du Mouvement Progressiste