• Le Groupe met en cause des irrégularités dans la conduite des travaux
• Le groupe Marriott 'était en rien impliqué dans l'achat d'un terrain
• Encore moins dans la construction d'un immeuble au lieudit Dikolo-Bali
L'enseigne hôtelière se retire du projet de construction d’un hôtel à Douala, suite aux révélations rendues possibles par la chaîne de télévision Équinoxe.Cette firme a tenu aussi à rappeler son attachement au strict respect des droits de l'homme, qui ont été bafoué dans le cadre de ce projet. Avec des centaines de familles expulsées de leurs terres, sans aucune indemnisation.
Le Groupe met en cause des irrégularités dans la conduite des travaux de construction de l'hôtel.
Le groupe Marriott International suspend son contrat dans le projet Marriott Douala en survenance dans la partie commerciale et clientèle dans laquelle il était engagé.
Dans un reportage, le journaliste d'investigation Jean Marc Soboth, interrogé sur le sujet, a révélé que le groupe Marriott n'était en rien impliqué dans l'achat d'un terrain, encore moins dans la construction d'un immeuble au lieudit Dikolo-Bali dans la ville de Douala au Cameroun. Si le groupe est souvent impliqué dans la construction des hôtels à travers le monde, cela n'a pas été le cas dans ce projet de Douala.
Équinoxe TV dit avoir reçu en exclusivité cette mise à jour de la patronne de la communication de Marriott International pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient, Liza Ravenscroft, basée à Londres. L'hôtel Marriott de Douala devrait être constitué de 280 chambres, d'une salle de conférence de 1.000 places, d'une piscine, d'un centre d'affaires, d'un casino et d'espaces de loisirs entre autres attractions. Coût du projet, 60 milliards de FCFA.
Au total, 63 propriétaires terriens ont été déguerpis sur une surface officielle de 2 ha 63a 30 ca. Le groupe hôtelier nord-américain «Marriott», envisage à travers Olivier Chi Nouako, ériger à Dikolo, un complexe hôtelier de 280 chambres pour un montant de 60 milliards de FCFA. Les 15 familles demanderesses auprès du Tribunal de grande instance du Wouri estiment avoir été victimes d’une «expropriation illégale». Ceci, malgré les arrêtés du 14 août 2018 et du 14 mars 2019, signés par le ministre des Domaines du cadastre et des affaires foncières, déclarant «d’utilité publique les travaux de réalisation des projets hôteliers dans la ville de Douala, au lieu-dit Besseke, quartier Bali… », mais également le décret du Premier ministre datant du 9 janvier 2020, portant expropriation pour cause d’utilité publique, incorporation au domaine privé de l’État, la superficie litigieuse.
D’après ces derniers, le titre foncier TF 750 W, objet le 10 août 2020, d’un bail emphytéotique de 50 ans renouvelables, entre l’État du Cameroun et Immigration and Business Canada, n’est pas inscrit à Dikolo. A en croire les plaignants, les titres fonciers TF 924, TF 925 et TF 926 bien qu’étant à Dikolo, ne visent par leurs parcelles, pourtant détruites le 14 mai 2022. Un doigt accusateur est également pointé vers l’ancien Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala. Le Dr. Fritz Ntone Ntone est désigné comme étant celui qui a donné sa non-objection sur Dikolo, comme site devant accueillir l’édifice hôtelier. Rappelons que depuis le 29 mai 2022, les travaux préparatoires à l’érection de cet établissement ont été stoppés sur instruction du Gouverneur de la Région du Littoral. Une commission ad hoc chargée d’examiner les requêtes des victimes du déguerpissement sur le site querellé a été mise sur pied par arrêté du 30 mai 2022, pour un délai de 30 jours.