Un mois et demi après la catastrophe ferroviaire d’Eseka (79 morts), les collectifs de victimes exigent réparation.
Leurs avocats tentent, sans succès pour le moment, d’obtenir de Camrail et de ses actionnaires – le groupe Bolloré en tête – des informations sur les polices d’assurance qu’ils ont contractées, afin d’évaluer le montant des indemnités susceptibles de leur être réclamées.
« Ce montant dépassera forcément les 150 millions d’euros que Trafigura (l’armateur du Probo Koala, qui avait répandu 528 m3 de déchets toxiques à Abidjan en 2006) avait versés à l’État ivoirien, confie un proche du dossier. Une somme inférieure apparaîtrait comme dérisoire, ne serait-ce qu’en raison de l’ancienneté des liens qui unissent Camrail à l’économie camerounaise. »