Actualités of Tuesday, 24 April 2018

Source: www.camerounweb.com

Affaire Essimi Megne: Patrice Nouma n'a pas loupé Laurent Esso

Laurent Esso, le ministre camerounais de la Justice Laurent Esso, le ministre camerounais de la Justice

L’activiste camerounais est sous le coup de menaces ces derniers tempss. Les dinosaures de la chaîne d’Amougou Belinga s’en sont pris à lui pour le fait qu’il ait colporté des propos diffamatoires à l’endroit de leur chef. D’après les révélations de Patrice Nouma, Amougou Belinga le DG du groupe Anecdote serait l’amant homosexuel de Laurent Esso, ministre des Sceaux. Ce dernier, il n’a pas non plus loupé. Il revient sur l’affaire de l’ex ministre Essimi Megne dans laquelle il accuse de mensonges et de faux documents le ministre de la Justice.

Voici l’intégralité de son post
Alamine Ousmane Mey et Frank Biya, les deux copains au centre du montage. Laurent Esso un incompetent qui ne brille que par la manipulation et le Faux.
L'image ci-dessous montre un passeport de l'ancien ministre des finances, portant le nom d'Emannuel Essimi Megne, publié par le gouvernement de La République du Cameroun (LRC). Ce document est un faux document avec un faux nom, une fabrication des individus du régime à la solde de Laurent Esso. Il n'est pas le passeport de Lazare Essimi Megne.

La bande à Laurent Esso se démène, sur la base de ce faux passeport, à convaincre Paul Biya qu'Essindi Megne est le principal financier des séparatistes ambazoniens.

LIRE AUSSI: MIDA: voici les noms des 11 835 souscripteurs victimes de la 'secte' en février

Ce ministre de la justice, qui éprouve a malin plaisir à envoyer ses collègues ministres en prison, a l'art d'utiliser la ruse administrative pour tromper le vieux président Biya. Car Laurent Esso, parrain du repris de justice Amougou Belinga, est un piètre manipulateur.

Dans sa lettre adressée au Secrétaire général à la Présidence le 7 octobre 2014 (voir copie en image) dans le but d'obtenir l'accord de Paul Biya pour traduire Essindi Megne Lazare au TCS (Tribunal Criminel Spécial) chargé d'exécuter les poursuites judiciaires dans le cadre de l'«Opération Épervier», Laurent Esso souligne, pour commencer, qu'il se base sur une dénonciation anonyme.

Evidemment, il s'agit d'une dénonciation qu'il a concoctée avec ses complices, dont beaucoup sont des magistrats et des officiers de police.
Car, Essimi Megne avait signé en 2009 une convention, régulièrement préparée par les services techniques du ministère des finances, avec la Banque Atlantique pour la reprise des activités d'Amity Bank. Le ministre ne prépare pas les dossiers techniques.

La convention était assortie du paiement de 9 milliards de Fcfa par l'État du Cameroun à la Banque Atlantique en 12 trimestrialités, en échange des créances douteuses d'Amity Bank. Les créances douteuses sont un ensemble de crédits aux clients qu'Amity Bank avait des difficultés de recouvrer. L'État prenait sur lui de recouvrer ces créances douteuses, en usant notamment de son pouvoir appelé «privilège du trésor». Amity Bank fut plus tard mise en liquidation en 2013, quand Essimi Megne n'était plus ministre des finances. Mais Laurent Esso ne constate l'absence des créances douteuses d'Amity Bank qu'en 2014!

LIRE AUSSI: Le Groupe l’Anecdote veut lancer un mandat d’arrêt contre Patrice Nouma

Essindi Megne quitte en effet le ministère des finances le 9 décembre 2011. Mais au troisième paragraphe de sa lettre, Laurent Esso constate en octobre 2014 que la convention était déjà exécutée par le nouveau ministre des finances Alamine Ousmane Mey, qui a autorisé les paiements de deux semestrialités de la convention, soit 676 millions et 684 millions de francs Cfa, au total 1,4 milliards de Fcfa. Comment Alamine Ousmane Mey pouvait-il payer ces sommes à Banque Atlantique s'il n'était pas en possession de la convention et s'il ne disposait pas des créances douteuses d'Amity Bank?

La comptabilité la plus élémentaire exigeait que ce ministre des finances, ancien banquier directeur général d'Afriland First Bank, devait exiger de voir les créances d'Amity Bank avant d'accorder tout paiement à la Banque Atlantique. Pourquoi Laurent Esso ne tient-il pas Alamine Ousmane Mey pour responsable de ces paiements irréguliers qui dégagent l'odeur d'un détournement des fonds publics? Pourquoi accuse-t-il Essimi Megne qui n'était plus là?
Au quatrième paragraphe, Laurent Esso dit qu'Amity Bank a été liquidée en décembre 2013 par le ministre en poste, à savoir Alamine Ousmane Mey.

Au dernier paragraphe, il utilise la ruse, en prétendant qu'il y'a trois points d'ombre à élucider à propos du non transfert des créances douteuses d'Amity Bank à la Société (étatique) de recouvrement des créances (Src) évoqué au deuxième paragraphe. La procédure du transfert de ces créances était en cours au ministère des finances lorsqu'Essimi Megne fut nommé à l'agriculture en décembre 2011.

C'est bel et bien le nouveau ministre des finances, Alamine Ousmane Mey, qui a bloqué cette procédure des transferts à la Src dès que Essimi Megne était parti. Ceci parce que l'ami d'Alamine Ousmane Mey, Frank Biya le premier fils du président Paul Biya, figure parmi les débiteurs douteux d'Amity Bank. Alamine tient à épargner Frank Biya des actions de recouvrement, et pour cela il a bloqué le transfert de toutes les créances douteuses d'Amity Bank à la Src.

Et Amity Bank étant maintenant liquidée, ces créances douteuses semblent s'être volatilisées, portées disparues, y compris les dettes de Frank Biya!!!
Evidemment, la ruse de Laurent Esso consiste à laisser croire que personne au ministère des finances ne se souvient des créances douteuses, y compris celles de Frank Biya. Ce qui est faux.

LIRE AUSSI: Sérail: Laurent Esso entretient une relation avec la sœur d’Akéré Muna

Malgré toutes ces fausses allégations, Paul Biya a marqué son accord pour traduire Essimi Megne au TCS. En effet, le 14 mars 2017, le juge d'instruction Blaise Wo'o Minko du TCS a émis un mandat d'arrêt contre Lazare Essimi Megne, ancien ministre successif des finances et de l'agriculture & développement rural du Cameroun, pour complicité de détournement de 1,8 milliards de francs Cfa de deniers publics. Sans plus.

Malgré le fait qu'il y'a un ministre des finances en poste, Laurent Esso donne l'impression qu'il n'y a plus de continuité de l'administration. Un peu comme si le ministère des finances s'est arrêté en décembre 2011 et tous les décaissements qu'on y trouve les années suivantes ont été faits par Essimi Megne.

Les deux documents publiés ici ne sont qu'un début. Car nous avons beaucoup d'autres révélations en réserve sur l'affaire Essimi Megne.