L’ancien défenseur des Lions Indomptables a été démis de ses fonctions de coordonnateur des équipes nationales, le 12 juillet dernier, par Samuel Eto’o Fils. Selon de sources diverses et concordantes, le président de la Fédération camerounaise de football lui attribuerait la livraison d’informations capitales à l’ancien chef de l’exécutif de la Fécafoot Seydou Mbombo Njoya, et par voie de conséquence aux responsables de la firme française ‘’Le coq sportif. ‘’

Un doigt accusateur est aujourd’hui pointé sur Bill Jackson Tchato Mbiayi au sujet du torchon qui brûle entre la Fédération camerounaise de foot- ball et l’équipementier français ‘’Le coq sportif’’. Et pourtant, on savait l’ancien titulaire du célèbre dossard numéro 2 de la glorieuse époque du début des années 2000 des Lions Indomptables très proche de Samuel Eto’o, au point où ce dernier lui avait même confié les clés de son centre de formation ‘’Fundesport’’ basé au Gabon, avant de le confirmer au poste de coordonnateur des équipes nationales. Un détail et, pas des moindres, semblait cependant échapper à Samuel Eto’o, c’est celui selon lequel Tchato Bill a été membre du précédent exécutif de la Fécafoot alors dirigé par Seydou Mbombo Njoya et les deux hommes ont gardé de très bonnes relations, à en croire certaines indiscrétions.

Or depuis 2019 Samuel Eto’o et Seydou Mbombo Njoya sont en froid, car ayant de loin piloté l’éviction de Tombi à Roko Sidiki, l’ancien capitaine des Lions Indomp tables était certain de contrôler la Fécafoot avec Seydou Mbombo Njoya à ses commandes. Mais, contre toute attente, le frère aîné de l’actuel Sultan, roi des Bamoun aurait outrepassé les recommandations de l’ancien goléador qui voulait que l’équipementier allemand ‘’Puma’’ soit reconduit, car hormis les 2 milliards de Fcfa habituellement versés, la firme allemande ajouterait 600 millions de Fcfa à la Fécafoot comme prime de signature. Seydou Mbombo Njoya a préféré ‘’ le coq sportif ‘’ une firme française qui ne verserait ‘’ officiellement’’ que 290 millions de Fcfa à la Fédération camerounaise de football.

Aujourd’hui l’actuel président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, ne reconnait que 100 millions de Fcfa que la firme française aurait déjà versé, mais encore les différentes équipes nationales accusent un manque criard d’équipements, seuls les séniors masculins sont privilégiés par l’équipementier français. On a même vu certains joueurs des catégories inférieures arborer des maillots estampillés ‘’Puma’’. Les Lionnes Indomptables sont allées défendre les couleurs nationales avec des équipements de seconde zone, contrairement aux Lions ‘’A’’ qui évoluent avec des maillots dernier cri. Les pauvres Lionnes ont dû, par amour pour la patrie, évoluer avec des maillots masculins qui de surcroit n’étaient même pas à leur taille, la capitaine Gabrielle Aboudi Onguéné dont on connait le physique moyen, était obligée de plier plusieurs fois son short autour de ses hanches pour tenter d’évoluer aisément. La star de l’équipe Nchout Njoya Ajara, quant à elle, s’efforçait à évoluer avec un short qui lui arrivait pratiquement au tibia. Ce sont autant de faits et bien d’autres encore qui ont poussé Samuel Eto’o, le président de la Fécafoot, à résilier le contrat avec l’équipementier français.
Du côté de l’hexagone, on n’entend pas les choses de cette oreille, et on se dit prêt à saisir les juridictions compétentes pour rupture abusive de contrat. Et pendant les négociations, les responsables de la Fécafoot ont demandé à voir la copie du contrat, chose énormément étrange, les papiers auraient disparu des bureaux de la Fédération. Les différents conseils de la firme ‘’Le coq sportif ‘’ déclarent à présent que les clauses du contrat étaient confidentielles puisque l’autre partie n’a plus de support de la mafia en taille xxL.


Ses rapaces

Au niveau de la Fécafoot, il n’y a plus de doute, il existe une taupe, il ya quelqu’un qui, depuis un certain temps, balance des informations aux adversaires du président de l’instance faîtière du football camerounais, au point de faire disparaitre des documents hyper névralgiques. Pour beaucoup, Bill Tchato qui a été à la fois le collaborateur de Seydou Mbombo Njoya et de Samuel Eto’o serait l’homme à la double face de l’exécutif que dirige l’ancien numéro 9 de l’équipe nationale de football camerounaise. Son limogeage du poste de coordonnateur des équipes nationales va en droite ligne avec la politique du nouveau président de la Fécafoot, qui consiste à assainir le milieu du football camerounais, de le débarrasser de tous ses rapaces.

« Samuel Eto’o a eu pleinement raison de se débarrasser de Bill Tchato, car partout où cet homme passe il laisse des plumes, on lui a confié un poste de responsabilité à la ‘’Fundesport’’ au Gabon il y a traîné des casseroles, à la Fécafoot il est lourdement soupçonné de trahison. A Montpellier, son fils Enzo Tchato qui évolue au poste de latéral a signé un contrat professionnel ce qui a valu à l’international camerounais Ambroise Oyongo Bitolo d’être mis à la porte. Jusqu’où ira cet homme ? » , S’interroge en ces termes un célèbre analyste sportif. Samuel Eto’o l’avait si bien dit « personne n’a sa place assurée dans cette équipe » , et beaucoup ne savaient pas que ces paroles s’adressaient aussi tant bien à l’encadrement technique qu’administratif tel que nous le constatons aujourd’hui. La politique d’assainissement du football camerounais impulsé par Samuel Eto’o Fils se poursuit et fera certainement d’autres victimes. La navigation à vue a trop duré.