Actualités of Monday, 21 November 2022

Source: www.camerounweb.com

Affaire Fogue, Bibou Nissack et cie : voici ce qui a mis en colère les juges

Un verdict qui sans surprise fait déjà crier la défense Un verdict qui sans surprise fait déjà crier la défense

Parmi les quatre dossiers retenus par la justice, on retrouve celui de Mispa Awasum, présidente des femmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Poursuivie pour « tentative d’insurrection et atteinte à la pudeur », sa procédure devrait se poursuivre dans les prochains jours ainsi que celle de trois de ses codétenus dont les recours ont été retenus.

Un verdict qui sans surprise fait déjà crier la défense qui dénonce « une décision politique » dans une affaire « pleine d’imbroglio et d’incohérence ». Outre « les vices de procédure » qu’elle essaie de brandir, la défense tance les juges de consolidation des actes falsifiés et confirme que ces opposants sont des prisonniers politiques. Elle projette ainsi présenter un nouveau recours devant la Cour suprême, mais aussi devant le juge des Habeas Corpus, pour dénoncer l’illégalité de ces détentions et condamnations.

Sauf que cette mélodie commence à faire redondance au sein de l’opinion. Et les nombreux mensonges débités par les avocats de la défense ou encore des responsables de cette formation politique sont devenus indigestes. Surtout que ces nombreux atermoiements visent à apitoyer la justice. Un attendrissement qui vient de recevoir écho favorable auprès de la commission des droits de l’Homme des Nations Unies.

Dans un baching propre à certaines organisations non gouvernementales, le groupe de travail de l’Onu dans sa sortie récente n’a pas caché sa partialité. Dans un rapport au vitriol, la commission qui prend fait et cause pour ces détenus argue que leur arrestation et détention sont dépourvues de base légale.

Leurs droits fondamentaux ont également été bafoués. Des affirmations dont la base exclusive repose sur les témoignages des détenus dont la rétention derrière les geôles découle uniquement de l’exercice de leur liberté d’expression et leur droit d’association, poursuit-il. Afin d’éclairer la lanterne de l’opinion, Yaoundé dénonce fermement ce tissu de mensonges qui met à nu une fois de plus, ces institutions fourbes qui alimentent les foyers de tension dans le pays.

Et si les autorités disent s’être accoutumées par ces sorties en provenance des organisations occidentales, on regrette néanmoins le double jeu dont vient de se faire montre l’Onu, un organisme qui s’était proposé jusque là de jouer la médiation entre le gouvernement et les leaders séparatistes par le truchement de l’implantation d’une force multinationale onusienne. Proposition que Yaoundé avait tôt fait de rejeter. Tout en rappelant que « le Cameroun est un pays souverain et ceux qui violent nos lois sont jugés par les tribunaux », conformément aux dispositions légales, le pouvoir de Yaoundé signifie clairement la souveraineté des décisions de justice ainsi que sa détermination à combattre sans relâche, ceux des compatriotes qui charrient des velléités tant insurrectionnelles que séparatistes.