Actualités of Tuesday, 21 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Affaire Glencore: la justice britannique revient à la charge, des noms cités au Cameroun

La société affirme avoir corrompu des personnalités au Cameroun La société affirme avoir corrompu des personnalités au Cameroun

Il s'agit d'un des plus gros scandale de corruption révélés au grand jour au Cameroun. Après les réfutations des autorités camerounaises la justice britannique vient de sortir de nouvelles preuves de corruption de certains responsables camerounais. Des noms ont été cités.

La rédaction de CamerounWeb a appris que ce mardi 21 juin 2022 à Londres, l’entreprise pétrolière GLENCORE a plaidé coupable à sept chefs d'accusation de corruption devant la justice britannique.

"GLENCORE admet en effet avoir versé à la SNH et à la SONARA 10.532.712 euros. Soit environ 7 milliards Fcfa. La question qui se pose, c'est qui étaient les responsables de la société au moment des faits.

Eh bien, il s'agit de:
1 - Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République et président du Conseil d’administration de la SNH au moment des faits.

2) Adolphe Moudiki, Directeur général de la SNH au moment des faits.

3) Jacques Koum, Directeur du Gaz au moment des faits.

4) Simon Paley, Directeur commercial de la SNH au moment des faits et aujourd’hui DG TRADEX.

5) Charles Metouck, ancien DG SONARA qui dément

6 ) Ibrahim Talba MALA, DG SONARA au moment des faits.


Ce qu'il faut savoir sur l'affaire


Le Cameroun est cité dans une affaire de pots-de-vin épinglant la multinationale anglo-suisse de négoce de matières premières et d’exploitation minière devant les tribunaux britannique et américain.

L’alerte qui continue de secouer le landerneau politique camerounais, au sujet des allégations de corruption, a été lancée en fin de semaine dernière par Me Akere Muna, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun et ex-vice-président de l’Organisation non gouvernementale (Ong) Transparency International, entre autres casquettes.

Dans une lettre adressée au président de la Commission nationale anti-corruption (Coriac), Tune des structures créées par.le gouvernement pour traquer les pratiques de corruption au Cameroun, l’homme politique, qui s’était désisté aux dernières heures avant l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, dénonce « l’aveu des pratiques de corruption par la multinationale Glencore Pic et les conséquences sur la Sonara et la Snh. »

Se fondant sur un article, paru le 24 mai 2022 dans le Financial Times de Londres, le juriste de renommée internationale. rapporte que le nom du Cameroun est cité dans une affaire de corruption et de pots-de-vin impliquant la société étrangère de. droit anglo-suisse et de hauts fonctionnaires camerounais, dont certains étaient de hauts cadres à la Société nationale des hydrocarbures (Snh) et à la Société nationale de raffinage (Sonara) au moment des faits.

Le procès qui a livré la mèche de ces pratiques frauduleuses, douteuses et peu recommandables, est pendant devant les tribunaux britanniques où la multinationale, sous pression judiciaire, a, via l’un de ses conseils, plaidé coupable des faits de corruption et de pots- de-vin dans de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne et en Amérique latine.

Les pays cités dans cette longue liste à scandale sont le Cameroun, la Guinée Equatoriale, la République démocratique du Congo, le Nigéria, la Côte d’ivoire et le- Soudan du Sud, mais aussi le Venezuela de feu le président Hugo Chavez, tous reconnus comme des producteurs de pétrole.

Pour le cas du Cameroun, le montant que Glencore Pic avoue avoir versé à des gestionnaires de deniers publics camerounais sur une vingtaine d’années s’élève à 7 milliards de francs CFA et il visait à « inciter des fonctionnaires de la Société Nationale des Hydrocarbures et de la Société Nationale de Raffinage à favoriser les opérations de Glencore au Cameroun ». Pour d’autres sources, la cagnotte dépasserait de loin le montant de 7 milliards de F CFA vu que ces pratiques ont prospéré pendant de longues années.