Dans un communiqué rendu public le 30 novembre dernier, l’ONG s’insurge contre la condamnation d’Aboubacar Sidiki à 25 ans de prison par le tribunal militaire à l’issue d’un procès qu’elle juge inéquitable.
25 ans de prison ferme. C’est la sentence infligée le 30 novembre dernier au président du parti d’opposition Mouvement patriotique du salut camerounais, Aboubacar Sidiki. La décision a été rendue le 30 novembre dernier par le Tribunal militaire de Yaoundé. Aboubacar Sidiki est accusé d’ « hostilité contre la patrie », d’ « outrage au chef de l’Etat » et « révolution ».
D’après le communiqué d’Amnesty international rendu public le 30 novembre dernier, le procès de M.Aboubacary Sidiki n’a pas été équitable : « Aboubakar Siddiki est la dernière victime de l’étranglement par les autorités camerounaises des voix de l’opposition… », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse à Amnesty International dans la zone du Lac Tchad.
Amnesty International dénonce un procès injuste : « Cette injustice de ce procès souligne le manque d’indépendance et d’impartialité au Cameroun comme ailleurs », conclut Ilaria Allegrozzi. Son co-accusé, le notaire Me Abdoulaye Harrissou a écopé de 3 ans de prison. Mais pour avoir passé plus que cette période en détention, il a été libéré. 3 journalistes que sont Rodrigue Tongue, Ebole Bola et Baba Wame ont été acquittés purement et simplement pour « non-dénonciation ».
Aboubacar Sidiki et Me Harrissou ont été arrêtés en août 2014 et placé en détention provisoire quelques jours plus tard à la prison centrale de Yaoundé après avoir été entendu à la Direction générale de la recherche extérieure, les services de contre-espionnage camerounais . Les journalistes quant à eux comparaissaient libres.