L'homme d'affaires Hervé Bopda est toujours en prison, retenu à titre préventif, vu la nature des faits qui ont été révélés sur les réseaux sociaux contre lui.

Mais curieusement, aucune charge n'est encore retenue contre Bopda. Ses avocats dévoilent également que non seulement les dizaines d'accusatrices se disant victimes de l'abus de Bopda ont finalement choisies de ne pas témoigner devant la justice, mais aussi, les 5 femmes qui ont choisi de témoigner n'ont pas suffisamment de preuves pour appuyer leurs accusations.

Déjà cinq mois que le principal accusé dans cette affaire de mœurs est incarcéré, mais son avocat se dit serein quant à son acquittement et à sa libération prochaine.

« Selon la loi, le juge d’instruction a jusqu’à 18 mois pour dire le droit sur une affaire par devant le Tribunal de grande instance. Mais, le juge d’instruction peut aussi boucler une affaire dans un délai plus court. Et concernant le délai d’un an six mois, on est toujours dans les temps », explique l’avocat de Hervé Bopda qui, d'ailleurs, a hâte de voir son client libre.

Afin d’accélérer sa libération, une demande de mise en liberté provisoire a été introduite par l’avocat de l’homme d’affaires, depuis un mois auprès du juge d’instruction. La demande n’a pas encore reçu de suite. Mais il se dit « très confiant » au regard de l’absence de réelles charges retenues contre lui.
« Jusqu’ici, rien de ce que Nzui Manto et ses accusateurs de Facebook ont dit n’a pu être prouvé. Tout ce que nous voulons, c’est la justice. La justice doit être dite pour M. Bopda. Son image, son nom ont été salis, de même que l’image du Cameroun a été salie par les actes et propos de Nzui Manto », regrette l’avocat qui crie à l’injustice dont serait victime sieur Bopda.

Mais selon Me Roland Ojong-Ashu, la procédure suit son cours normal. Sur la suite en droit d’être réservée à cette procédure, des avocats expliquent que, après que le juge aura statué sur cette affaire, il enverra le dossier au procureur de la République pour qu’il fasse ses réquisitions.

« Ces réquisitions seront faites sur la base des déclarations faites contre Hervé Bopda pendant l’enquête ; sur la base des déclarations des témoins. Et lorsqu’on sait que sur la centaine d’accusations faites sur les réseaux sociaux, à peine 5 témoins se sont présentés à la police judiciaire malgré l’appel à témoins lancé pour qu’un réel dossier soit constitué contre lui, et que les témoins qui se sont présentés n’ont pas réellement pu produire des preuves accablantes contre Hervé Bopda, je suis confiant qu’il sera remis en liberté », relève l’avocat.