Le 20 juin dernier, un consortium des Organisations Non Gouvernementales (ONG) des Droits de l’Homme mobilisées a saisi le ministre des Affaires sociales (MINAS) pour lui demander le transfèrement de Ibrahim Bello au Centre National de Réhabilitation des personnes Handicapées Cardinal Paul Emile Leger (CNRPH) d’Etougébé à Yaoundé.
Selon le quotidien Le Messager du mardi 18 juillet 2017, ce transfert va permettre à celui qui a été victime de violence au sein d’un poste de police au point de perdre l’usage de deux membres inférieurs et de son bras gauche, d’être rééduqué, pris en charge psycho socialement et reconverti socio professionnellement. Mais depuis un mois, rien n’a bougé.
Pour le coordonnateur du Consortium, « il est désormais établi que toutes les plaies du patient se sont déjà cicatrisées depuis plus de deux mois et son maintien au pavillon haut standing Vip de l’hôpital Central de Yaoundé ne fait qu’alourdir les charges du contribuable camerounais à augmenter les peines de sa famille, contrainte de l’assister en permanence, bien que résidant à une centaine de km de Yaoundé, précisément à Biakoua par Mbangassina dans le Mbam et Inoubou ».
Le consortium se dit donc indigné par cette inertie inqualifiable qui continue de plomber l’administration et inhibe l’action gouvernementale, sollicite pour cela une audience auprès du MINAS pour le mercredi 19 juillet prochain, peut-on lire dans le journal. Question de lui rappeler les engagements fermes que l’Etat a pris vis-à-vis de ce jeune camerounais.
En guise de rappel, c’est l’Etat qui s’était engagé à prendre en charge la victime, qui aujourd’hui se retrouve amputé de deux membres, cumulé d’une paralysie spastique de la main gauche, après sa torture, indique le quotidien. Le consortium par ailleurs, déplore fortement que le MINAS continue de fouler aux pieds une volonté du Gouvernement au détriment de l’équilibre psychologique du jeune homme.