Selon le quotidien d’informations générales Emergence n° 647 du mardi 15 décembre 2015, Yves Laconte, sénateur français, est dépêché par le Président Hollande dans le but de relancer l’affaire Eyoum. En effet, le parlementaire laisse croire que le ciel s’éclaircit enfin pour la détenue, avocate française.
Ecrouée à la prison centrale de Kodengui, le quotidien souligne que le sujet au menu de sa rencontre avec le sénateur Laconte, celui de sa libération, pourrait conditionner le futur de la collaboration entre la France et le Cameroun. Il déclare à ce sujet «Nous avons bien noté l’engagement du président Biya lors de la visite de François Hollande, lui qui ne s’est pas montré indifférent à sa demande de grâce. Je suis confiant et je sais que c’est important pour nos relations bilatérales qui doivent s’améliorer».
A coté de cela, lorsqu’on analyse le discours du sénateur français qui était face à la presse dimanche dernier à Yaoundé, il en ressort clairement que la libération de l’avocate française serait imminente «C’est bientôt Noel et c’est toujours très difficile de ne pas passer cette fête auprès des siens. J’espère que rapidement elle pourra retrouver la liberté. Parce que j’ai entendu l’engagement du président du Cameroun à ce sujet» appui le diplomate français.
Au lendemain de la visite de François Hollande sur le sol camerounais, Me Lydienne Eyoum condamnée à 25 ans de prison pour détournement de deniers publics décide enfin de demander une grâce au président Biya, bien que clamant son innocence. Me Yondo Black, conseil de la détenue, est «Quelque peu embarrassée quant à l’exercice du recours de grâce qu’il faut adresser au Chef de l’Etat» Les propos tenus par la suite par Me Yondo évoquent des cas similaires: «…d’autres coupables du même crime continuent de croupir dans les geôles de la République. Ce n’est pas de ce Cameroun, ni de cette justice que nous voulons» Toujours est-il que cette situation semble créer une espèce d’ambiguïté au sein de l’opinion ordinaire.