Suite au décompte de l’argent recouvré par les pouvoirs publics dans les locaux de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique, ils veulent se faire payer sans délai.
Les souscripteurs ont hâte d’avoir leur agent au moins celui «placé» dans les comptes de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (Mida). «Je ne sais pas ce qu’ils attendent encore. Ils ont fini de compter ce qu’ils ont pris dans les locaux de la Mida. Qu’ils organisent le remboursement. Déjà qu’on nous raconte qu’il y manque neuf milliards de Fcfa. Il vaut mieux le faire avant qu’il ne soit tard», courroucé, Jean Marc Mbog Mond crie son impatience à se faire rembourser. Il croit que l’argent retrouvé a été distrait. Il n’est pas le seul.
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En effet, le 26 avril, date de l’annonce faite par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, au sujet du montant global de la somme recouvrée. D’après ce communiqué, Cette opération de comptage a abouti à une somme totale de 3,622 milliards de Fcfa. Le communiqué renseigne par ailleurs que: «La Mida a produit un listing de 11 835 souscripteurs (associations et individus) pour un montant global versé de 12,798 milliards de Fcfa. La différence entre la somme collectée par la Mida auprès des souscripteurs et la somme saisie par les services de sécurité est donc de 9,175 milliards de Fcfa».
Depuis le 18 avril, cette actualité défraye la chronique au Cameroun et à l’international. Les souscripteurs ne cessent de se poser mille et une questions sur le devenir de leur paie.
Respect des clauses
Pourtant, les informations que véhicule ce communiqué sont axées sur le remboursement qui sera fait en fonction des montants saisies au final.
« En attendant l’aboutissement de ces recherches, la commission présidée par le gouverneur de la région du Centre va d’ores et déjà engager les travaux d’identification des souscripteurs et établir les modalités de remboursement de ceux-ci, au prorata des sommes saisies.»
À présent, des interrogations se formulent par rapport à cette carence enregistrée. «Ils disent que c’est cette somme qu’ils ont trouvée, où est passé le reste étant donné que le coordonnateur avait dit qu’il y a suffisamment d’argent pour payer et non rembourser tout le monde», commente un souscripteur avec émoi. Il avait souscrit 150 noms.
«Tout ce que nous voulons, c’est que la Mida respecte les clauses de la paie. Depuis on parle de remboursement, si on rembourse, qui va payer les intérêts des sommes colossales empruntées par les uns et autres?», s’inquiète Rostand A. Dans le même ordre d’idées, l’opinion publique reste curieuse concernant la présence des forces du maintien de l’ordre à la base de cette Ong à Ahala. Un quartier situé à l’entrée Sud de Yaoundé.
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Certains séminaristes y vont encore, question de prendre le pool des indications sur le climat qui y règne. «Je vois toujours les gendarmes là-bas. Certains sont à l’entrée où l’on emprunte les motos pour se rendre à la base. D’autres sont à la base proprement dite», relève un souscripteur sous anonymat.
Toutefois, le communiqué fait état de ce que les enquêtes se poursuivent avec la participation des responsables de la Mida, aux fins d’établir la destination de la somme manquante. Il va sans dire, clarifie le Mincom «les promoteurs de la Mida seront responsables du rétablissement de l’ensemble des souscripteurs dans leurs droits». Du côté de ces séminaristes, l’heure est à une mobilisation remarquable. Selon les informations collectées auprès de certains séminaristes, une marche, dans le but de revendiquer leur paie est prévue pour ce vendredi.