Actualités of Saturday, 12 October 2024

Source: www.camerounweb.com

Affaire MRC : Claudel Noubissie prend enfin la parole

Affaire MRC : Claudel Noubissie prend enfin la parole Affaire MRC : Claudel Noubissie prend enfin la parole

Claudel Noubissie a encore frappé. Il est sorti de sa cachette et a partagé ses déboires après avoir refusé d’adhérer au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) en 2018.

Lecture :

<< LE PRIX À PAYER POUR MON REFUS D’ADHÉRER AU MRC !

En 2018, à l’aube des élections présidentielles au Cameroun, une effervescence particulière envahissait les rues, les médias et surtout les réseaux sociaux.

L’atmosphère était électrique, chargée d’espoirs et de tensions palpables. C’est dans ce contexte bouillonnant que je me suis retrouvé au cœur d’une tourmente inattendue.

Un jour, alors que je vaquais à mes occupations, plusieurs personnes se revendiquant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) sont venues à ma rencontre.

Leur proposition était sans détour : elles souhaitaient que je rejoigne leurs rangs pour les aider à conquérir le pouvoir à Yaoundé.

Selon elles, mon influence sur la jeunesse, mes millions d’abonnés sur internet et mon nom, « NOUBISSIE », originaire de l’Ouest Cameroun, comme le leader du MRC, Maurice KAMTO, faisaient de moi un atout indispensable pour leur cause.

Elles insistaient, me relançaient sans cesse et utilisaient toutes sortes de manœuvres pour me convaincre de les rejoindre. Face à leur insistance, j’ai pris le temps de réfléchir.

Cependant, ma vision de la politique était différente. Pour moi, la politique ne se résume pas à l’adhésion à un parti ou à la quête du pouvoir.

Je crois en une politique d’action, celle qui impacte directement la vie des gens.

À travers nos entreprises comme SOS Médecins Cameroun dans le domaine médical, ndjoka dans l’agroalimentaire ou SM, la Marque des Leaders dans le textile, et via la StartUp Academy, j’œuvre pour le développement de la jeunesse Africaine.

Je participe en tant que citoyen au développement de notre pays, en contribuant à réduire le chômage, en payant des impôts pour aider l’État à réaliser ses projets.

Après mes études de médecine en 2014, lorsque je suis devenu médecin, j’ai choisi de transcender ma formation médicale pour inspirer les jeunes sur internet, ainsi que par la production de nombreux ouvrages.

J’ai donc poliment décliné leur offre, en leur expliquant ma philosophie et mon engagement envers une politique non partisane.

Je pensais que ma réponse serait acceptée et comprise. Mais je n’étais pas préparé à ce qui allait suivre.

Peu de temps après mon refus, une vague de diffamation s’est abattue sur moi sur les réseaux sociaux.

Des accusations infondées, des insultes, des calomnies, tout cela émanant en majorité de personnes se revendiquant du MRC.

On m’accusait d’être un pion du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir dirigé par le président Paul Biya.

Les attaques étaient virulentes et incessantes. On me traitait d’escroc, de voleur, d’arnaqueur. Même certains investisseurs insatisfaits de nos projets qui n’avaient pas abouti profitaient de l’occasion pour se joindre à ce chœur de détracteurs, alimentant la machine à rumeurs.

Des lanceurs d’alerte diffusaient grâce à eux des documents et des informations confidentielles de nos entreprises, ternissant mon image et sapant profondément ma crédibilité.

Certes, comme tout entrepreneur, j’ai mes casseroles, et j’ai pour habitude de dire que j’irai d’échecs en échecs jusqu’à la réussite.

Mais chacun de mes échecs était passé au peigne fin et présenté systématiquement comme une preuve supplémentaire que j’étais un arnaqueur.

Lors d’une interview avec le journaliste Jean Bruno TAGNE, où je répondais aux accusations, sa question :

« Où est passé l’argent des gens ? », devint virale, amplifiant les suspicions à mon égard.

Chaque jour apportait son lot de nouvelles attaques, et il semblait que le monde s’acharnait contre moi.

Jétais devenu l’homme à abattre !

Je réalisais alors que mon refus d’adhérer au MRC avait déclenché une tempête que je n’avais pas anticipée.

Les attaques ne visaient pas seulement mon travail, mais également mon honneur et ma dignité.

On cherchait à me détruire, à anéantir tout ce que j’avais construit ces 10 dernières années dans l’univers entrepreneurial Africain.

Ces actions m’ont fait perdre en crédibilité, perdre des partenaires d’affaires, perdre des contrats, perdre beaucoup d’argent et m’ont même parfois plongé dans la dépression.

Mais au milieu de ce chaos, une conviction profonde m’animait :

« ON NE PLEURE PAS, C’EST INTERDIT DE PLEURER. »

Cette phrase de moi, devenue virale sur les réseaux sociaux, est devenue mon mantra, me rappelant que les défis sont inhérents à toute ascension.

Plus on s’élève, plus le vent souffle fort.

Au lieu de céder à la pression, j’ai choisi de continuer à avancer.

J’ai renforcé mon engagement envers la jeunesse Africaine, multipliant les conférences, les formations et les projets innovants.

Ma vision restait inchangée :

« Le Cameroun est notre quartier et l’Afrique est notre pays. »

Je ne me considère pas simplement comme un Bamiléké ou un Camerounais, mais comme un Africain animé par la volonté de contribuer au développement de tout un continent.

Cette identité Africaine transcende les frontières ethniques, nationales, politiques, et c’est elle qui guide chacun de mes pas.

J’avais refusé de rejoindre le MRC en particulier, et l’opposition en général, car je souhaitais rester un acteur indépendant œuvrant pour le bien de la jeunesse et de l’Afrique.

Mon histoire, bien que personnelle, reflète les tensions qui peuvent exister dans notre société.

Je souhaite que mon expérience serve de pont entre les divisions politiques et ethniques.

Il est essentiel que nous reconnaissions les efforts de chacun pour construire un avenir meilleur.

De même, j’espère que les membres du MRC réalisent que la diversité des approches peut être une force, et non une faiblesse.

Alors que les élections présidentielles de 2025 approchent, les tensions politiques s’intensifient à nouveau.

Je ressens le besoin de partager mon histoire, non pas pour raviver les anciennes blessures, mais pour encourager une nouvelle façon de concevoir la politique.

Je rêve d’une politique où les actions parlent plus fort que les affiliations, où l’impact sur le terrain est valorisé plus que les discours.

Une politique où chaque citoyen, qu’il soit entrepreneur, enseignant, artiste ou autre, peut contribuer à la construction de la nation.

Malgré les obstacles, je reste optimiste.

Je vois émerger une génération de jeunes Africains prêts à relever les défis du continent. Des jeunes qui, comme moi, croient en une Afrique unie, forte et prospère.

Je continue à travailler sans relâche, convaincu que notre engagement finira par porter ses fruits. Et même si le chemin est semé d’embûches, je suis prêt à affronter chaque tempête avec détermination.

Mon histoire est celle d’un homme qui, face à l’adversité, a choisi la résilience et l’action positive.

Elle nous rappelle que le véritable pouvoir réside dans notre capacité à inspirer, à éduquer et à unir.

Alors que le Cameroun et l’Afrique s’apprêtent à écrire de nouveaux chapitres de leur histoire, je crois que nous devons dépasser les divisions pour embrasser une vision commune.

Après tout, « Le Cameroun est notre quartier et l’Afrique est notre pays. »

Enemble, en mettant de côté nos différences et en valorisant nos actions concrètes, nous pouvons construire un avenir meilleur pour les générations futures.

C’est le prix que je suis prêt à payer pour rester fidèle à mes convictions, et j’invite chacun à rejoindre ce mouvement d’espoir et de renouveau.

Cette histoire est le reflet de mon parcours, de mes convictions et des défis que j’ai rencontrés en choisissant une voie indépendante.

Je l’ai partagée pour inspirer, pour encourager et pour rappeler que chaque obstacle est une opportunité de grandir et de faire la différence.

En partageant cette histoire, j’espère toucher le cœur de ceux qui croient en une Afrique meilleure, au-delà des clivages politiques et ethniques.

Mon parcours est le témoignage que, malgré les tempêtes, la détermination et la résilience peuvent nous mener vers un avenir radieux.