La rencontre entre l’activiste et militant du MRC, Wilfried Ekanga et le président Français Emmanuel Macron continue de provoquer des vagues. Le gouvernement camerounais, par l’entremise du ministre de la Communication Réné Sadi, a pondu un communiqué au vitriol pour marquer la désapprobation d’Etoudi par rapport aux propos tenus lors des échanges entre les deux personnes en France.
Seulement, pour Célestin Djamen, président de APAR, Wilfried EKANGA est le représentant d'une ONG et comme tel, le gouvernement ne devrait pas lui accorder plus de crédit.
« Un ministre ne parle pas de tout et ne répond pas aux faits divers. Le représentant d'une ONG qui apostrophe un Président français mérite t-il la sortie d'un membre du gouvernement ? Le buzz de certains africains égarés qui pensent que les Européens viendront libérer l'Afrique ne doit pas distraire les membres du gouvernement, nous avons des sujets sérieux au Cameroun Je préfère l'attitude de discrétion et de mystère du Chef de l'État que les sorties inadéquates d'un membre du gouvernement qui donne du sens à du non-sens. Finalement le gouvernement à travers son porte-parole va t-il un jour nous surprendre en faisant des commentaires sur la Champion' S League ?? Je m'interroge », a-t-il déclaré.
Tentative de coup d’Etat : Wilfried Ekanga dans le viseur de Yaoundé
Yaoundé digère mal la conversation entre Emmanuel Macron et Wilfried Ekanga largement commentée sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Le militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), durant le court entretien reprochait au président français son soutien à la « dictature » au Cameroun. Pour Jean Lambert Nang, journaliste et éditorialiste, Wilfried Ekanga, appelle à un coup d’Etat au Cameroun.
« Le Mrc vient de montrer qu’il compte arriver au pouvoir par des voies occultes. Monsieur Ekanga s’est infantilisé, il vient de montrer s’il était encore nécessaire de le faire, que le président de son parti et lui-même sont anti-républicains c’est clairement un appel au coup d’Etat », a déclaré le journaliste.
Quelques heures plus tôt le gouvernement camerounais avait également réagi vivement sur le sujet. « Le gouvernement de la République déplore vivement et désapprouve totalement l'évocation de la situation au Cameroun entre ces deux interlocuteurs, dans des termes qui tiennent manifestement de la désinformation voire de l'intoxication. Le gouvernement regrette d'autant plus que cet échange inopportun qu'il rappelle un autre du même genre, dans des circonstances semblables », a indiqué le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi.
Alternance
« J’ai eu plusieurs échanges avec monsieur Biya, pour qu’il y ait une transition démocratique » Le président français explique aussi les nombreuses visites de son ambassadeur à Etoudi, le palais du peuple camerounais.
En visite en région parisienne ce mercredi 08 juin 2022, Emmanuel Maccron, le président français nouvellement réélu est accosté par Wilfried Ekanga, activiste et militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). L’homme politique a questionné la nature des relations entre la France et le Cameroun.
« Vous savez que le Cameroun et l’Afrique aident aussi beaucoup la France. Ce qu’on veut, c’est de la fraternité. Ce qu’on veut, c’est de la coopération » , a expliqué Wilfried Ekanga. Le président français informe qu’il a demandé au président de la République de travailler pour une véritable transition démocratique au Cameroun.
Christophe Gilhou
« Il n’y a pas d’immixtion dans la vie politique camerounaise. J’entends ce que les oppositions disent, j’entends que la vie démocratique camerounaise n’est pas satisfaisante, et après cette transition j’ai eu plusieurs échanges avec monsieur Biya, justement pour qu’on libère les opposants ; vous en avez évoqué un. Et qu’ensuite il y ait une transition démocratique. Et comme vous le dites, il n’y a pas de suprématie » , a affirmé Emmanuel Macron.
Poursuivant dans la même lancée, Wilfried Ekanga a soutenu que Christophe Gilhou, ambassadeur de France au Cameroun, est la personnalité étrangère la plus reçue par Paul Biya. Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’une procédure de la diplomatie française et rien de plus.