Au cours d’une conférence de presse, tenue hier à Yaoundé, I Issa Tchiroma le ministre camerounais de la Communication, a dénoncé ce que le pouvoir qualifie, d’ « acharnement éditorial de l’hebdomadaire Jeune Afrique sur le Cameroun ».
Les différentes publications de l’hebdomadaire « panafricain » « Jeune Afrique », basé à Paris sur le Cameroun, sont mal perçues par le pouvoir de Yaoundé.
Sur le cas Marafa, dont nos confrères parisiens titraient, « J’ai conseillé à Paul Biya de ne pas se représenter, j’en paie aujourd’hui le prix fort », le gouvernement camerounais rappelle que l’ancien numéro 2 du régime, arrêté en avril 2012, purge une peine de 20 de prison pour « complicité intellectuelle et détournement de deniers publics d’une valeur de 29 millions de dollars américains, soit environ 14,5 milliards de francs CFA, somme destinée à l’acquisition d’un avion de type Boeing Business Jet 2 pour les déplacements du Chef de l’État».
Le porte-parole du gouvernement camerounais a évoqué une série d’articles qui touchent de près ou de loin au président Biya, à sa famille ou au Cameroun pour justifier «l’acharnement éditorial » de JA.
Pour le gouvernement camerounais, les titres de JA, sont à la fois, « vindicatifs », « polémiques », « à charge », ou, « provocateurs ».
Une sortie maladroite du gouvernement camerounais, quand on sait qu’il s’agit d’articles de presse écrits par des journalistes dans le cadre de leur travail.