A l’audience d’hier au Tribunal militaire de Yaoundé, les avocats de la défense ont persisté à faire valoir leurs exceptions, même si certaines ont été jugées non fondées par le commissaire du gouvernement .
Elle était très attendue. L’audience de ce 21 octobre 2024 au Tribunal militaire de Yaoundé, dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo, animateur du programme « Embouteillages » sur Amplitude Fm. Comme depuis l’ouverture de ce procès, la salle d’audience a fait le plein d’œuf. Tout le monde ou presque avait hâte d’entendre ce que le commissaire du gouvernement allait dire au sujet des exceptions (irrégularités) soulevées à l’audience du 30 septembre dernier par les avocats de la défense : « violation des droits des clients lors de leurs arrestations, interpellation sans convocation, sans notification de charges, gardes à vue illégales et perquisitions sans mandat, etc ».
Dans des réquisitions détaillées point par point, le commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Cerlin Belinga a qualifié certaines exceptions d’observations et d’autres ont été jugées non fondées. Ce qui a suscité le courroux de la défense. Plusieurs avocats ont ainsi appelé le président du tribunal à renvoyer la cause afin que les exceptions soulevées soient à nouveau examinées. « On ne peut pas aller au fond, si les règles de forme n’ont pas été observées.
Mettez cette affaire en délibéré Monsieur le président ! Si vous laissez, on continuera d’arrêter les gens n’importe comment au Cameroun », a lancé un avocat. Et un autre d’ajouter : « Si un acteur de la justice vous dit que la forme n’est rien en matière pénale, cela veut dire qu’il n’a pas bien lu ses cours. Moi je lui dis que rien n’est sans la forme. »La nullité de l’ordonnance de renvoi a encore été soulevée. Tout comme la validité de l’ordonnance de mise en liberté émise le 1er décembre 2023. A l’audience d’hier également, beaucoup s’attendaient à ce que Me Charles Tchoungang, avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga revienne sur les réquisitions du ministère public. Il a plutôt annoncé au tribunal qu’il avait consulté le dossier de cette affaire mercredi 16 octobre. « J’ai découvert des choses gravissimes. Nous avons découvert qu’à la suite de nos exceptions, ils ont mis des pièces à