Voilà presque 1 mois qu’Amougou Belinga Justin Danwe et Maxime Eko Eko sont inculpés et transférés en prison dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo.

Et, il y a quelques semaines déjà, l’affaire est quelque peu silencieuse. Juste après l’inculpation d’Amougou Belinga et ses coaccusés, l’opinion publique avait eu droit à des rebondissements de taille qui animaient les débats au quotidien.

En réalité, ce sont les mesures d’isolement prises par le commissaire du gouvernement qui ont permis d’éviter plus de tohue bohue autour de l’affaire.

Mais, Camerounweb a appris par le biais du lanceur d’alertes Boris Bertolt une bien curieuse information. Il se trouve que Justin Danwe, actuellement en détention au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) a été extrait nuitamment de sa cellule à plusieurs reprises entre 23h et 1h du matin par les gendarmes. « Il est conduit vers une destination inconnue et ramenée 2h de temps après », ajoute la source.

Il est à noter que ce n’est pas la première fois que cela arrive. Comme dans les deux situations, aucune raison n’a été donnée sur cette extraction qui se fait tard dans la nuit.

Il faut ensuite se rappeler que Justin Danwe, selon ses propres déclarations était à la tête de l’opération qui a conduit à l’assassinat du journaliste d’Amplitude FM. C’est cette information qui peut sans doute justifier son extraction régulière de la cellule car, il est en quelque sorte celui qui détient le plus d’information dans cette affaire. D’ailleurs, ce sont ses révélations et d’autres éléments qui ont permis l’inculpation de son Chef Maxime Eko Eko et l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga.

Selon, le journal Jeune Afrique, le lieutenant-colonel Justin Danwe a fait trois différentes déclarations que voici : « Premièrement, il avouait être le responsable du commando ayant procédé à l’opération Martinez Zogo, lequel aurait été torturé puis assassiné dans l’immeuble Ekang, propriété de Jean-Pierre Amougou Belinga.

Dans sa deuxième version, Danwe ajoutait que le patron du groupe L’Anecdote aurait été présent lors d’une partie de l’opération et que l’homme d’affaires aurait été en contact téléphonique avec le ministre de la Justice, Laurent Esso, le 17 janvier, jour de l’enlèvement. Mais, dans une troisième version, il revenait sur cette déclaration. Il déclare maintenant avoir piloté l’opération, mais à distance, précisant que celle-ci n’avait pas eu lieu dans l’immeuble Ekang. Il ne citait plus le nom de Laurent Esso mais celui du ministre des finances Louis-Paul Motaze. »