En attendant la prochaine audience renvoyée au 2 décembre 2024 pour exécution avant dire droit, le Collectif des avocats de l’ex patron de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), décident d’interjeter appel de la décision du Tribunal militaire de Yaoundé, qui a récemment rejeté toutes les exceptions formulées par les avocats de la défense et requalifier certaines charges des accusés. Irrecevable !

Les avocats de Léopold Maxime Eko Eko contestent entièrement les termes et le contenu de la décision du Tribunal militaire. Eux qui ont aussi à leur tour, exigé, lors de la formulation de leurs exceptions, la libération de leur client, avant de voir le Tribunal militaire déclarer prématurée et inopportune cette requête.

Les motifs de leur démarche constituent la toile de fond d’un communiqué rendu public le 13 novembre 2024. «Vidant sa saisine le 11 novembre 2024 sur les exceptions soulevées par les Conseils de M. Eko Eko Léopold Maxime, le Tribunal militaire de Yaoundé a par jugement avant faire droit, Add N°316/Crim/24, de manière surprenante rejeté toutes les demandes qui lui avaient été soumises. Monsieur Eko Eko en a pris acte et agissant dans le strict respect de la loi, a immédiatement, à travers ses conseils, interjeté appel de cette décision dont il conteste entièrement les termes et le contenu.

Par ce recours, réitérant la confiance qu 'il place en la Justice de son pays, M. Eko Eko nourrit le légitime espoir que la juridiction d'appel réformera complètement cette décision » , peut-on lire sur le communiqué que signent Maitres Josiane Florence Ngoumou, Justin Ofomo Toueli, Junior Licken, Bernard Hosanna Ndjana Ndjana, Joseph Désiré Ndjah, Jean Paul Singha, tous avocats au Barreau du Cameroun. Mais aussi Maitres Jean Pierre Buyle, Seri Simplice Zokou, respectivement Avocat au Barreau de Bruxelles et à la Cour pénale internationale. Et de préciser que l’ex Dgre reste par ailleurs, plus que jamais déterminé à « apporter toute sa coopération à la recherche et à la manifestation de la vérité afin que justice soit rendue tant à M. Martinez Zogo et à sa famille, qu 'à toute la Nation Camerounaise dont l'honneur s'est trouvé profondément flétri par cette sordide affaire dont certains voudraient taire les réels tenants et aboutissants » .