Actualités of Wednesday, 27 December 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Martinez Zogo: changement de cap au tribunal militaire de Yaoundé

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Le 18 décembre dernier, une nouvelle étape cruciale a été franchie au tribunal militaire de Yaoundé dans l'affaire Martinez Zogo. Trois actes décisifs ont entériné le destin du juge d'instruction, Sikati II Kamwo, en poste depuis l'imbroglio entourant la possible libération des suspects Léopold Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga. Cette situation a finalement conduit à sa mise à l'écart.

Dans un courrier adressé au président du tribunal, le colonel Jacques Baudoin Misse Njone, le commissaire du gouvernement, Cerlin Belinga, a sollicité le dessaisissement du magistrat de l'affaire Martinez Zogo. Cette démarche fait suite à la nomination, cinq jours auparavant, du lieutenant-colonel Pierrot Narcisse Nzié en tant que nouveau juge d'instruction au tribunal militaire de Yaoundé.

Pierrot Narcisse Nzié apporte ainsi un vent de changement à l'affaire Martinez Zogo. Dans un geste symbolique, il a personnellement informé les inculpés des modifications intervenues au sein de la juridiction, marquant ainsi le début d'une nouvelle ère. Jean Didier Nkoa, le greffier qui avait notifié la libération présumée de Maxime Eko Eko et d'Amougou Belinga, a également été remplacé par Valdère Nkoto.

Au tribunal militaire, une série de reproches a été évoquée pour justifier la mise à l'écart de Sikati II Kamwo et de son greffier. Le courrier du commissaire du gouvernement évoque l'optimisation nécessaire du temps judiciaire, la préservation essentielle de la sérénité autour du processus, et la perte de confiance résultant de la libération controversée de deux inculpés.

Malgré les témoignages des avocats et de divers témoins confirmant aujourd'hui l'authenticité du courrier du juge déclarant la libération inauthentique, plusieurs questions demeurent sans réponse. Comment un juge expérimenté a-t-il pu décider de libérer un inculpé en se basant uniquement sur les déclarations d'un tiers, sans émettre d'ordonnance de non-lieu ? Comment a-t-il pu remettre des documents cruciaux aux avocats sans la présence des intéressés, en violation des procédures habituelles en la matière ?