L'affaire Martinez Zogo, qui a secoué le Cameroun depuis l'assassinat brutal du journaliste en janvier 2023, connaît de nouveaux développements controversés. Le journal Première Heure, dans son édition récente, a mis en lumière ce qui semble être une tentative de ralentir, voire d'enterrer, le processus judiciaire.
Sous le titre provocateur "Déni de justice", le journal rapporte un changement significatif au sein du Tribunal Militaire chargé de l'affaire. Le Greffier en Chef, Ondoa On ana Laurent, a été remplacé par le capitaine de gendarmerie Ntye Ntye Yannick. Ce mouvement intervient dans un contexte où les avocats réclament avec insistance le dossier d'accusation.

Plus inquiétant encore, le journal révèle qu'une tentative de remplacement du Président du tribunal et du Commissaire du Gouvernement a été évitée de justesse, apparemment grâce à l'intervention du Ministre de la Justice (Minclef).
La une du journal, qui met en parallèle une image de la victime, Martinez Zogo, et celle de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, soulève des questions troublantes. Ngoh Ngoh est fréquemment cité comme une figure d'influence majeure dans cette affaire, alimentant les spéculations sur une possible obstruction de la justice au plus haut niveau de l'État.

Ces développements ont suscité de vives réactions dans l'opinion publique. Un internaute, cité par le journal, exprime un sentiment largement partagé : "On parle encore de cette affaire parce qu'ils savent que la communauté internationale la suit. Sinon, le dossier serait classé depuis. Ceux qui gouvernent ne laisseront jamais ce procès prospérer. Ils useront de leur pouvoir pour le torpiller par tous les moyens."

Cette affaire, qui a déjà connu de nombreux rebondissements, semble loin d'être résolue. La communauté internationale et la société civile camerounaise continuent de suivre de près ces développements, exigeant que justice soit rendue pour Martinez Zogo et que la vérité sur son assassinat soit enfin révélée.

Alors que le Cameroun s'efforce de maintenir une image de stabilité et de justice, l'affaire Martinez Zogo continue de mettre à l'épreuve la crédibilité du système judiciaire du pays et la volonté politique de ses dirigeants à faire toute la lumière sur ce crime odieux.