Le procès tant attendu dans l'affaire de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo a connu une avancée significative ce lundi 9 septembre à Yaoundé. Selon un article exclusif de Jeune Afrique, les 17 personnes accusées d'avoir participé à l'enlèvement, la torture et le meurtre de l'animateur radio en janvier 2023 ont comparu devant le tribunal militaire de la capitale camerounaise.

D'après les informations de Jeune Afrique, cette audience marque une étape cruciale dans la procédure judiciaire, après près de six mois de discussions autour des questions de procédure. Le magazine panafricain rapporte que pour la première fois, le tribunal a procédé à la notification publique des charges retenues contre les accusés.

Jeune Afrique précise que parmi les 17 accusés, 16 sont toujours incarcérés à la prison de Kondengui depuis bientôt deux ans. Seul Bruno Bidjang comparaissait libre, ayant été libéré le 23 août après avoir purgé une peine de six mois dans une autre affaire.

Selon l'article de Jeune Afrique, les accusés, dont Léopold Maxime Eko Eko, Jean-Pierre Amougou Belinga et Justin Danwe, ont tous plaidé non coupables face aux accusations d'"assassinat", de "complicité d'assassinat", de "torture" et de "violation des consignes".

Le magazine relate un moment de confusion lorsque Clément Ebo, un sous-officier de l'armée de terre, a initialement plaidé coupable pour violation de consignes avant de se rétracter sur conseil de son avocat.

Jeune Afrique souligne que les avocats de la défense ont soulevé des questions de procédure. Me Seri Zokou, avocat de Léopold Maxime Eko Eko, a notamment déclaré : "Avant d'aller dans le fond, nous devons démontrer que cette procédure a été menée avec énormément de vices".