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Actualités of Thursday, 10 August 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Martinez Zogo: les coulisses de l'audition d'Amougou Belinga hier au Tribunal militaire

Jean Pierre Amougou Belinga Jean Pierre Amougou Belinga

C'est un secret de polichinelle que Amougou il y a eu l'audition de Amougou Belinga hier le 9 août 2023, dit-on pendant plusieurs heures. La question qui taraude les esprits est celle savoir qu'est-ce qui a été dit pendant cette audition. Étant donné que l'affaire est encore pendante devant la justice, nous nous abstenons à révéler certains éléments de cette audition qui nous sommes parvenus.

Cependant le fait le plus marquant et le plus inquiétant qui a attiré l'attention du juge d'instruction c'est l'absence des avocats de la partie civile , à savoir les avocats des ayant-droits de Martinez Zogo qui pourtant avaient été prévenus et autorisés par le juge d'instruction à assister à cette important interrogatoire ainsi qu'aux prochains auditions des inculpés. Le juge d'instruction lui-même s'en est étonné interrogé sur cette absence.

Pour l'heure nul ne saurait dire s'il s'agit des problèmes financiers, matériels ou autre. Car dans un procès aussi important, la présence des avocats tant devant les juges, les tribunaux et les médias, est une nécessité absolue pour que la vérité soit établie dans l'assassinat odieux de Matinez Zogo. Pour cela, cette absence est blâmable et condamnable et ne devrait plus jamais se reproduire. Les avocats des ayant-droits du journaliste ne doivent rien négliger, car en face il y a une batterie d'avocats expérimentés, combatifs, introduits et très procéduriers qui pour la plupart ont roulé leur bosse devant différentes juridictions du monde entier.

Se l'autre côté, les avocats de Eko Eko nous disent que Danwe a disculpé leur client au moment de la confrontation, en disant qu'il n'a rien à voir dans l'assassinat de Martinez Zogo. Les mêmes avocats affirment que même les moyens de la Dgre n'ont pas été utilisé pour ôter la vie au journaliste. Toute chose qui porte à croire que des subterfuges sont mis en œuvre pour écarter l'État alors que plusieurs observateurs voient dans cette affaire un crime d'État. Il n'est pas inutile de noter une hérésie juridique et morale qui interroge sur la qualité de monsieur Eko Eko en tant que patron de la Dgre qui doit passer devant un juge d'instruction ou un simple magistrat alors qu'il n'a pas encore été dépouillé de ses qualités et prérogatives de Directeur Général du plus grand service secret du Cameroun.

Au moment où on attend que les avocats des ayant-droits de droit de Martinez Zogo nous réagissent ou apportent à l'opinion publique des éclaircissements là dessus, c'est le silence total.