L’instruction de l’affaire Martinez Zogo suit son cours malgré les récentes mutations intervenues récemment au tribunal militaire de Yaoundé. Jeune Afrique a confirmé les informations révélées quelques semaines plus tôt par le lanceur d’alerte J. Remy Remy Ngono sur les résultats de l’autopsie. Selon le média français, le rapport des médecins légistes indique que les organes génitaux externes et la langue « d’un aspect noirâtre » étaient « tuméfiés », et que le corps présentait des « lésions multiples ».
Le journaliste Martinez Zogo, d’après le document est décédé des suites des sévices qu’il a subis. , « Le décès est consécutif aux multiples violences subies. Il s’agit d’une mort violente », indique le rapport. Cette information complique l’affaire des tortionnaires de Martinez Zogo qui prétendent avoir laissé le journaliste en vie après l’avoir torturé.

Certains éléments retrouvés sur le site n’ont pas pu être formellement identifiés par les médecins légistes. C’est le cas de certaines substances envoyées dans des laboratoires suisses.

« Un bilan toxicologique réalisé sur le site de la découverte du cadavre a permis de prélever une « poudre blanchâtre » et un « liquide de composition non identifiée ». L’analyse de ces échantillons est actuellement en cours dans un laboratoire partenaire basé à Genève, en Suisse », rapporte Jeune Afrique.
La famille de Martinez Zogo ne se sent pas concernée par l’autopsie. N’ayant pas reçu le rapport en question, elle demande à travers ses avocats, la réalisation d’une autre autopsie. Elle dénonce également les confrontations réalisées par le juge d’instruction Sikati II sans informer ses avocats.