Dans quelques semaines, l'affaire Martinez fera un ans et plusieurs mois auront coulé, sans que l'on ne sache pas vraiment qui a tué le journaliste.

Amougou Bélinga accusé de complicité d'enlèvement et non d'être le commanditaire, tentative de blanchissement de Eko Eko, théorie d'existence d'un second commando… que n'a t-on pas lu dans le cadre de l'affaire Martinez jusqu'à la récente tentative de libération d'Amougou Belinga et Cie…

Toute cette situation confuse et particulièrement frustrante, exacerbe le président de l'Ordre des avocats du Cameroun qui fait une entrée fracassante dans cette affaire de crime commis avec les moyens de l'Etat.

En effet, le barreau du Cameroun inquiet de cette situation inédite a demandé des explications à Beti Assomo. Dans une lettre adressée au ministre de la Défense datée du 8 décembre 2023, le bâtonnier Mbah Eric Mbah fait savoir que "la situation est suffisamment préoccupante car l'intégrité du système judiciaire a été mise à l'épreuve. Car un tel embarras judiciaire est trop courant et votre département ministériel ne fait pas de déclaration pour expliquer et clarifier le public, ce qui ne fait qu'aggraver la crainte pour la crédibilité de notre système judiciaire avec les conséquences qui en découlent sur l'investissement et d'autres secteurs de développement".

Il met d’ailleurs au défi le ministre de la Défense en indiquant qu’au cas où les documents étaient faux, les responsables "devraient être traduits en justice dans les meilleurs délais pour redorer l'image du pouvoir judiciaire".