L'audience très attendue dans l'affaire de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo n'a pas pu entrer dans le vif du sujet ce jour à la Cour d'appel du Centre. Les avocats de la partie civile et de l'État du Cameroun ont soulevé des incidents de procédure, bloquant ainsi le début des débats de fond.
Cette nouvelle étape judiciaire était particulièrement scrutée dans ce dossier qui secoue le Cameroun depuis plus d'un an. Pour rappel, cette affaire implique notamment Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de médias Vision 4, l'ancien directeur de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko, et le Lieutenant-Colonel Justin Danwe.
Les conseils des accusés espéraient obtenir une liberté provisoire pour leurs clients, actuellement détenus pour certains à la prison militaire et pour d'autres, comme Jean-Pierre Amougou Belinga, à la prison centrale de Kondengui. Selon des sources proches du dossier, ces demandes de mise en liberté provisoire ont peu de chances d'aboutir, compte tenu de la gravité des faits reprochés.
L'assassinat de Martinez Zogo, journaliste connu pour ses enquêtes sur la gestion des fonds publics, avait provoqué une onde de choc dans le pays et au-delà des frontières camerounaises. Sa disparition, suivie de la découverte de son corps sans vie, avait suscité une vive émotion et de nombreuses interrogations sur la liberté de la presse au Cameroun.
Cette affaire continue de révéler des ramifications complexes, impliquant potentiellement des personnalités haut placées de l'appareil d'État. Toutefois, à ce jour, seuls les principaux suspects mentionnés plus haut font l'objet de poursuites judiciaires.
Le procès devrait reprendre dans les prochains jours, une fois les questions de procédure résolues. De nombreux observateurs nationaux et internationaux suivent avec attention l'évolution de ce dossier, considéré comme un test pour le système judiciaire camerounais.