Il y a quelques jours, la rédaction de CamerounWeb annonçait l’arrestation de deux éléments de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), suspectés d’être impliqués dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Les deux hommes en uniforme rejoignent leur patron Maxime Eko Eko et le riche homme d’affaires controversé Jean-Pierre Amougou Belinga.

Il s’agit du commissaire de police principal Mr Saiwang et de l'officier Heudji, tous de la cellule d'écoute (DSE) de la DGRE a en croire les informations du lanceur d’alerte N’zui Manto. Les suspects sont placés à la prison de Kondengui en attendant l’ouverture de leur procès.

Pour rappel, le 17 janvier 2023, la dépouille du journaliste Arsène Salomon Mbani Zogo connu sous l’appellation « Martinez Zogo » a été retrouvée nue en décomposition dans une banlieue de Yaoundé. Le cadavre selon différentes sources porte des marques de tortures.
L’ouverture d’une enquête par une commission mixte composée des éléments de la gendarmerie et de la police a permis de mettre la main sur le patron de la DGRE Maxime Eko Eko, son proche collaborateur Justin Danwe ainsi que le patron du groupe l’Anecdote Jean-Pierrre Amougou Belinga et autres.

Les enquêteurs à la surprise générale, n’ont pas retenu contre les accusés, les faits d’assassinat, mais de torture. C’est ainsi que le promoteur de la chaîne de télévision Vision 4, Amougou Belinga est poursuivi pour complicité de torture. Il risque la prison à vie selon plusieurs spécialistes du droit.

Avant son enlèvement puis la découverte de sa dépouille, Martinez Zogo faisait des enquêtes suivies de révélations sur d’éventuels marchés frauduleux gagnés par l’homme d’affaires Amougou Belinga à la présidence de la République. Il a également accusé le patron du groupe l’Ancedote de participer au détournement des fonds de ligne 94 et plus.

Depuis l’éclatement de l’affaire, les proches du Zomloa clament l’innocence de ce dernier. Ses avocats ont été en vain d’obtenir sa libération sous caution.