Pour l'avocat du Lieutenant-colonel Justin Danwé, les récentes décisions prises dans le cadre des enquêtes sur l'affaire Martinez Zogo, ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans cette affaire.

L'avocat de Justin Danwe a récemment parlé à nos confrères de Radio France international (RFI). Il s'est prononcé sur les récents décrets signés parle chef de l'Etat, relatifs à la nomination d'un nouveau juge d'instruction du Tribunal militaire de Yaoundé. Selon Me Jacques Mbuny, ces décrets ne sont pas de nature à apporter la sérénité dans l'affaire.

"Est-ce que le fait pour un magistrat de prendre une ordonnance devrait valoir pour lui d'être dessaisi du dossier ou d'être changé ? Moi, cela me pose problème comme avocat. Cela voudrait dire que l'indépendance de ce juge d'instruction serait mise en cause. Je ne pense pas que ce qui est en train de se faire va forcément ramener la sérénité", a déclaré l'avocat.

"Cette sérénité a déjà été ébranlée par le flou qui a existé au moment où l'ordonnance est sortie, après y a eu des démentis, des contre-démentis. Voilà où se posait le problème. Est-ce que vous pensez que cela est rattrapable ? À mon avis, je ne pense pas", a-t-il renchéri.

Me Mbuny est un avocat bien connu au Cameroun. Il a défendu Me Harissou, le notaire de Marafa Hamidou Yaya, enfermé pendant des mois dans les geôles de la DGRE. Après trois ans de détention, Harissou a été libéré.

Cet avocat a également été impliqué dans le dossier de Thierry Michel Atangana. Le franco camerounais emprisonné avec Titus Edzoa pour détournement de deniers publics et qui avait été libéré après 17 ans de prison également à la suite des multiples interventions de Paris. Thierry Michel Atangana est aujourd’hui libre et en exil.

Me Jacques MBUNY a également défendu Enoh Meyomesse au Tribunal militaire. ENOH Meyomesse avait passé 40 mois de prison pour une affaire de vol et trafic d’or. Mais s’agissait en réalité d’un procès politique. Il a été libéré et est en exil