Le lundi 09 septembre s'est ouvert de nouveau ouvert, le procès de l'affaire Marinez Zogo. Cette fois, le procès a duré pendant des heures et les débats étaient particulièrement riches.
A la sortie de l'audience, les avocats des personnes inculpées se sont confiées à la presse. Ils ont chacun raconté à leur manière le déroulé des audiences du jour au Tribunal militaire.
Selon Me Charles Tchoungang, avocat de Jean Pierre Amougou Belinga, il y a eu de véritables débats et il a eu raison sur un certain nombre de points, notamment en ce qui concerne la désignation de l'Etat camerounais comme civilement responsable de l'enlèvement et l'assassinat de Martinez Zogo. C'est en réalité un pas de plus vers la réduction des charges d'Amougou Belinga qui est son client.
"Il y a eu un débat complétement surréaliste pendant deux heures sur la question de savoir si on devrait revenir sur le rejet du sursis, s'il fallait requalifier la qualité de l'Etat dans cette affaire en civilement responsable, et puis il y a eu de nouvelles requêtes qui ont été introduites sur le règlement du juge comme s'il y avait un conflit de compétence entre le Tribunal militaire et un autre tribunal. Nous avons plaidé et notre thèse l'a emporté sur les trois autres thèses. Et le tribunal a tranché. Elle a notifié toutes les charges après ab=voir identifié les parties", a déclaré Me Tchoungang.
"Il faut que les Camerounais sachent ce qui s'est réellement passé entre le 17 et le 23 janvier. Nous voulons que le débat s'ouvre pour démontrer que nos clients n'ont rien à voir avec ce dont on les accuse", ajoute l'avocat.