Actualités of Monday, 17 April 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Martinez: un lanceur d'alertes publie 'le film de l'arrestation de Maxime Eko Eko'

Plusieurs personnalités ont participé à l'arrestation de Maxime Eko Eko Plusieurs personnalités ont participé à l'arrestation de Maxime Eko Eko

On sait comment le PDG du groupe l'Anecdote, Amougou Belinga a été arrêté à son domicile et conduit au SED. Mais, seulement une poignée de Camerounais, savait quand, comment et dans quelles circonstances, le patron de la DGRE, le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko a été pris.

Dans une tribune publiée ce lundi 17 avril, le très informé journaliste politique, Boris Bertolt, a publié le film de l'arrestation du patrons des Renseignements extérieurs du Cameroun.

Dans un récit riche en actions, Boris Bertolt donne les noms de toutes les personnalités politiques qui se sont impliquées dans l'arrestation spectaculaire de Eko Eko. Comme on pouvait, la main du tout puissant SGPR n'est pas loin dans cette affaire. Réelle révélation, ou fruits de son imagination? Nous laissons le choix aux lecteurs de se faire eux-mêmes leur opinion.


"Le mardi 31 janvier 2023, le ministre de la défense, Joseph Beti Assomo, originaire du département du Nyong et Mfoumou comme Maxime Eko Eko, cousin germain de l’ancien ministre des travaux publics, Patrice Amba Salla invite le patron de la DGRE à son bureau en matinée au ministère de La Défense. Il lui fait savoir qu’il a reçu un coup de fil du président de la République, Paul Biya qui l’a instruit de lui demander d’aller rencontrer Galax Etoga, le secrétaire d’Etat à la Défense (SED) et de s’entretenir avec lui sur ce que lui Maxime Eko Eko sait de l’implication de ses collaborateurs dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.

Maxime Eko Eko ne comprend pas ce qui se passe. Il fait savoir à Beti Assomo qu’il a rencontré Galax Etoga, le 27 janvier 2023 qui lui a indiqué que Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), lui a demandé de collaborer avec lui sur une enquête instruite par le chef de l’Etat. Et c’est à cet effet que lui Maxime Eko Eko a fait interpeller le lieutenant-colonel, Justin Danwe. Puis le lendemain lui Maxime Eko Eko a également fait arrêter 5 autres éléments de la DGRE.

BETI ASSOMO

Le patron de la DGRE précise également au ministre de la défense que depuis vendredi 27 janvier 2023, Galax Etoga a refusé de lui dire quel était l’objet de cette enquête lui demandant de se référer au SGPR. Et toutes ses tentatives d’entrer en contact avec le SGPR sont restées vaines. Maxime Eko Eko est donc surpris que ce soit Beti Assomo qui l’informe pour la première fois que toutes les arrestations auxquelles il a participé sont liées à l’assassinat de Martinez Zogo. La commission mixte police–gendarmerie n’est pas encore opérationnelle.


Professionnel de la communication et du renseignement, diplômé en sciences de la communication à l’université de Marnes la Vallée, ancien diplômé de l’école nationale de la police de Saint-Cyr aux Monts D’Or dont il a été major de promotion en 1995, ancien directeur des opérations à la DGRE, ancien directeur des renseignements généraux à la police, Maxime Eko Eko flaire le complot de Ferdinand Ngoh Ngoh et le fait savoir au ministre de la défense, Joseph Beti Assomo.

Eko Eko et le SGPR ne s’entendent pas et c’est peu de le dire. Dans ses manœuvres, le SGPR avait obtenu du gouvernement brésilien l’accréditation de Maxime Eko Eko en qualité d’ambassadeur du Cameroun. Le président de la République, Paul Biya ne rendra jamais public le décret nommant Eko Eko ambassadeur.

La guerre entre Ferdinand Ngoh Ngoh et Maxime Eko Eko atteint son pic en fin 2018 lorsque sur instruction de Paul Biya, la DGRE ouvre une enquête sur la gestion des ressources de la CAN après le premier glissement. L’enquête de la DGRE établit clairement que Ferdinand Ngoh Ngoh était le principal commanditaire et organisateur des détournements des fonds alloués à la construction des infrastructures de la CAN. Il était également clairement démontré que le SGPR était responsable des retards occasionnés et à l'origine du glissement.
L'enquête de la DGRE a également indiqué que le SGPR, pour se protéger et embarrasser le Chef de l'Etat dans l'éventualité de poursuites pénales, avait pris le soin d'impliquer et de mouiller dans ses magouilles, plusieurs personnes et personnalités sensibles parmi lesquelles de très proches du chef de l’Etat. Ferdinand Ngoh Ngoh le savait et a décidé de contre attaquer, de l’éliminer.


GALAX ETOGA

Le SGPR a donc entrepris plusieurs actions pour faire tomber Maxime Eko Eko : duplication et substitution des missions de la DGRE par le BIR, la DGSN, le SED et la SEMIL ; Création d'une DGRE bis au Secrétariat Général de la Présidence de la République ; Blocage de plusieurs accords de financement du renouvellement des équipements et de nouveaux projets de développement de la DGRE ; Sabotage de plusieurs rounds de négociations avec les leaders sécessionnistes alors que ces négociations avaient reçu l'aval et le financement du chef de l’Etat ; Blocage des financements et des accords relatifs aux missions de la DGRE à l'étranger y compris lors des déplacements du Chef de l'Etat.

Ce mardi 31 janvier 2023, dans le bureau de Beti Assomo, Maxime Eko Eko fait clairement savoir au ministre de La Défense qu’il s’agit d’une dernière manœuvre pour le faire tomber. Mais le ministre de la Défense le rassure qu’il s’agit simplement d’un entretien. Au moment de se séparer, Maxime Eko Eko dit à Beti Assomo qu’il sera tenu pour responsable de tout ce qui pourra lui arriver aux SED. C’est ainsi que le patron de la DGRE se rend au SED.

Il va au bureau de Galax Etoga. Mais ce n’est pas un entretien. Maxime Eko Eko, le patron des services des renseignements du Cameroun est interrogé par les colonels Eloundou Mesmin, Otoulou et Bialo qui l’accusent d’avoir commandité l’enlèvement et l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Galax ETOGA dit avoir reçu instruction du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh de le mettre aux arrêts.

PREMIER CONSTAT :

C’est Ferdinand NGOH NGOH qui a ordonné l’arrestation de Maxime EKO EKO et non la Commission Mixte chargée de l’enquête dans l’assassinat de Martinez ZOGO
L’épisode 2 sur le déroulement des événements au SED à 15h".