Actualités of Friday, 27 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Affaire Mbapou : des complicités au plus haut niveau de l'État camerounais et au DGRE révélées

Affaire Mbapou : des complicités au plus haut niveau de l'État camerounais et au DGRE révélées Affaire Mbapou : des complicités au plus haut niveau de l'État camerounais et au DGRE révélées

Selon des révélations exclusives du magazine Jeune Afrique, l'affaire Hervé Parfait Mbapou, surnommée "l'affaire du faux contre-amiral", continue de secouer les plus hautes sphères de l'État camerounais. Les derniers développements de cette affaire mettent en lumière un vaste réseau d'escroquerie et de chantage impliquant des personnalités haut placées.

D'après les informations obtenues par Jeune Afrique, Hervé Parfait Mbapou, arrêté le 30 août dernier puis remis en liberté provisoire le 20 septembre, aurait bénéficié de complicités au sein même de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE). Ces connexions lui auraient permis d'accéder à des informations sensibles sur ses futures victimes, alimentant ainsi son réseau de chantage.

Le mode opératoire du réseau, tel que décrit par Jeune Afrique, était particulièrement sophistiqué. Il consistait à produire des notes de renseignement, parfois authentiques, parfois fabriquées de toutes pièces, accusant des personnalités publiques ou privées de malversations. Le réseau prétendait ensuite pouvoir faire disparaître ces documents grâce à ses supposés contacts au sommet de l'État, notamment le contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président Paul Biya.
Les ramifications de cette affaire semblent s'étendre bien au-delà des frontières du Cameroun. Jeune Afrique rapporte que Mbapou aurait pris soin, avant son arrestation, de transmettre des documents et enregistrements compromettants à ses soutiens au Cameroun et à l'étranger.

L'ampleur du préjudice causé par ce réseau est considérable. Selon l'enquête préliminaire citée par Jeune Afrique, les victimes se compteraient par centaines et les sommes extorquées atteindraient des milliards de francs CFA. Un exemple frappant mentionné dans l'article fait état d'un membre du réseau ayant réussi à obtenir des exonérations et des agréments commerciaux, amassant ainsi plus d'1,5 milliard de Francs CFA.

Cette affaire, qui continue de se développer, soulève de nombreuses questions sur les dysfonctionnements au sein des plus hautes instances de l'État camerounais et sur les liens troubles entre certains hommes d'affaires et les cercles du pouvoir. Elle pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage politique et économique du pays dans les mois à venir.