Actualités of Friday, 29 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Affaire Me Tamfu : ce qui s'est réellement passé (VIDEO)

Affaire Me Tamfu : ce qui s'est réellement passé Affaire Me Tamfu : ce qui s'est réellement passé

Les scènes de violences policières subies par Me Tamfu Richard, avocat au barreau du Cameroun, ont suscité une vague d'indignation à travers le pays. Ce jeudi 28 novembre 2024, le Secrétaire d’État à la défense chargé de la gendarmerie, Galax Etoga, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cet incident choquant.

La vidéo de l'agression, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre des hommes en uniforme brutalement molestant l’avocat dans l'arrière d’un pick-up. La scène, qui s’est déroulée le mercredi 27 novembre 2024 au lieu-dit Brocante, dans le quartier Ndobo à Bonabéri (Douala 4e), témoigne d'une violence inouïe : Me Tamfu est frappé et piétiné, tandis que les témoins de la scène crient leur indignation.

Selon les informations recueillies par Equinoxe Télévision, Me Tamfu Richard, gravement blessé, a été transporté en urgence à l’hôpital Laquintinie de Douala, où il a reçu des soins. L’incident a rapidement suscité la colère de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, qui dénoncent un acte de barbarie de la part des forces de l'ordre.

L’origine de cette altercation remonte à une affaire commerciale impliquant l’achat d’un bus. Trois gendarmes, dont un en uniforme, s’étaient rendus dans le commerce d’une femme à Ndobo pour lui remettre une convocation. Refusant de les suivre immédiatement, la commerçante a fait appel à son avocat, Me Tamfu Richard. Celui-ci a expliqué aux gendarmes que la convocation ne constituait pas un mandat d’amener, ce qui a provoqué leur courroux. L’un des gendarmes a alors agressé Me Tamfu, le rouant de coups devant plusieurs témoins.

Cette violence policière survient peu après un message diffusé par le Secrétaire d’État à la défense, Galax Etoga, qui mettait en garde les forces de l’ordre contre la torture et les abus. Pour montrer que cette mise en garde n’était pas sans suite, une enquête judiciaire a été ordonnée. Elle devra livrer ses conclusions dans un délai de 72 heures.

Cependant, certains observateurs estiment que des mesures plus immédiates auraient dû être prises. « Le chef de l’unité impliquée aurait déjà dû être relevé de ses fonctions et les agents fautifs arrêtés », a déclaré un témoin à Equinoxe TV.