Selon le parquet général, l’enquête engagée contre Gervais Mendo Ze l’ancien Directeur de la Cameroon Radio Television (CRTV) ne le visait pas tout seul. La seconde partie de cette affaire appelée le «second volet » est d’ores et déjà en cours d’examen. Le Quotidien Emergence dans son édition du 4 mars écrit à ce sujet «dans le viseur des enquêteurs de l’Etat, l’actuel Dg de la CRTV, Amadou Vamoulké».
On se souvient tout de même que l’actuel Dg de la CRTV a été entendu trois fois de suite devant le juge d’instruction du Tribunal criminel spécial (TCS) sur un supposé détournement de fonds publics estimés à environ 3 milliards de francs cfa. Le Quotidien Emergence écrit «en tout cas, ces passages au TCS auraient un lien avec « le dossier Mendo Ze ». Reste donc la période 2006 et au-delà». Les arguments de la défense ont été joints au fond. Il faut attendre le 24 mars prochain pour connaître la suite de ce «second volet» de l’affaire Gervais Mendo Ze.
Retour sur l’affaire immatriculée MP, MINFI et CRTV, Volet I. A l’audience du 19 février dernier les avocats de l’ancien Dg de la CRTV avaient demandé l’arrêt des poursuites engagées contre leur client. La raison avancée était le non-respect du principe du contradictoire n’a pas été respecté par le ministère Public. L’accusation a répondu à la défense le 3 mars dernier date à laquelle l’audience avait été renvoyée. Le Quotidien Emergence écrit à ce sujet «en effet, le représentant du ministère Public (MP), l’avocat de la partie civile, en l’occurrence de la CRTV, et celui du ministère des Finances (MINFI) ont expliqué que le travail du Contrôle supérieur de l’Etat (CONSUPE) à la CRTV ne concernait pas uniquement l’ex-directeur général (DG) ».
Il a été question d’auditer l’ensemble des comptes de la CRTV. Et de la période comprise entre le 1er janvier 2004 et le 26 janvier 2006. Au cours de cette opération il a été repéré des anomalies dans la gestion de la redevance audiovisuelle. C’est de ça que survient la mise en détention provisoire de Gervais Mendo Ze et de 9 co-accusés à la prison centrale de Kondengui depuis le 11 novembre 2014. Car l’opération a permis de découvrir d’autres infractions graves au rang desquelles l’octroi d’avantages irréguliers pour plus de deux milliards de francs cfa.
Au finish l’accusation a mentionné qu’il n’y’a eu aucune violation des droits de la défense. Par conséquence la demande la défense n’est pas fondée. L’ancien Dg de la CRTV n’était pas tenu d’être présent lors de l’enquête menée par le conseil de discipline budgétaire et financier (Cdbf) du Consupe. Puisque «la mission du Consupe n’était pas une opération à tête chercheuse», a expliqué Me Nchankou représentant du MINFI.