Le témoin de l’accusation, Honoré Mbang Ouboukou était face aux avocats de certains accusés.
La dernière phase du contre-interrogatoire (Cross-examination) du témoin de l’accusation, Honoré Mbang Ouboukou, cadre d’administration en service au ministère des Finances, par les conseils des accusés Daniel Ondoua Ondoua et Nguele Ndongo epse Mekoulou Atangana a eu lieu hier au Tribunal criminel spécial (TCS). Au cours de l’audience, le témoin de l’accusation a indiqué que Daniel Ondoua Ondoua ayant reçu les instructions de la hiérarchie pour le transfert de la somme de six millions de F à M. Angoula dans le cadre de la redevance audiovisuelle ne pouvait pas refuser de s’exécuter.
Concernant le détournement en coaction de la somme de 251,675 millions de F par Nguele Ndongo épse Mekoulou Atangana, Honoré Mbang Ouboukou a indiqué qu’elle n’a justifié que 110 millions. Pourtant son conseil a assuré que dans une correspondance du 3 et 7 septembre 2007, l’accusée a demandé au Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) de se rapprocher des services comptables de la CRTV.
L’avocat général, André Tchoussi quant à lui est revenu sur l’argent de la redevance audiovisuelle transféré dans le compte de la Mutuelle nationale du personnel des impôts (Mundi). « Nous ne connaissions pas la Mundi à la CRTV. Les sorties et les entrées d’argent étaient relevées par les services compétents du Minfi », a expliqué le principal accusé, Gervais Mendo Ze. Et le témoin de l’accusation de réfuter : « En exploitant les comptes de la Mundi logés à la SCB, il ressort que des opérations de virement en provenance de la CRTV ont été effectuées ».
Ce qui a poussé Honoré Mbang Ouboukou à effectuer le point des montants perçus par les bureaux de circonscriptions financières par région afin de mettre à nu le gonflement de cette redevance. Après avoir relevé l’illégalité du protocole d’accord entre la CRTV et la DGI, notamment le prélèvement des 10% des sommes collectées par les recettes des impôts au titre de la redevance audiovisuelle, le conseil de Polycarpe Abah Abah a produit ses conclusions intermédiaires au tribunal. A sa suite l’avocat général, dans ses réquisitions préliminaires a invité chacun des accusés à présenter sa défense.
L’audience a été suspendue et sera reprise le 1er novembre prochain pour les observations des conseils de la partie civile et la décision du tribunal sur les réquisitions du ministère public et sur les observations des conseils de Polycarpe Abah Abah.