Actualités of Monday, 19 June 2017

Source: cameroonweb.com

Affaire Mgr Bala: vers un meurtre non élucidé?

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Plus de deux semaines déjà que le corps de Mgr Bala a été repêché à Monatélé, Pendant que les résultats de l’enquête se font toujours attendre, le doute aussi s’installe dans l’esprit des camerounais.

Quelques faits non des moindres selon des observateurs, conduisent « indubitablement » vers l’enlisement de cette enquête comme il a été le cas dans l’affaire Ibrahim Bello.

Jusqu’alors, l’enquête n’a jamais révélée qui a mutilé le jeune homme. Tant de zones d’ombres entourent cette affaire sur l’assassinat de Mgr Bala.

D’un côté, l’église catholique pour certains une complice, qui demande des comptes au gouvernement et de l’autre côté les liens « secrets et occultes » que l’Etat camerounais entretient avec l’église catholique.

D’après le journaliste Boris Bertolt, les enquêteurs ont du mal à travailler. Pour le politologue Vincent Sosthène Fouda, le ton monte entre l'Eglise catholique et l'Etat du Cameroun. «L'épiscopat ne prendra pas le corps de Monseigneur Jean-Marie Benoît Bala, » avance-t-il.

Et pourtant, elle attend plus de 300 évêques du monde entier et le Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) annoncés pour les obsèques auxquelles aucun programme n’est pas encore dévoilé.

Ce lundi 19 juin 2017, les principaux suspects dans l’affaire Bala ont été remis en liberté. Le chauffeur et le gardien de l’archevêché de Bafia interpellés le 2 juin 2017 sont néanmoins à la disposition de l’enquête judiciaire ouverte par le Procureur général près la Cour d’appel du Centre.

Si des sources proches du journal Le Jour révèlent qu’il faut s’attendre à «une enquête longue», une autre source judiciaire proche de l’enquête raconte une autre version de l’église catholique. «Le nonce apostolique soutient que les dernières correspondances écrites par Mgr Bala quelque temps avant sa mort ne lui étaient pas destinées, et qu’il les a transmises à leurs destinataires.»

D’après toujours la même source, des brouillons de certaines correspondances retrouvés par les enquêteurs certifient que Mgr Jean-Benoît Bala a voulu effectivement renoncer à sa vocation à la veille de sa disparition ce 30 mai 2017.

Ce qui a amené les enquêteurs à rester sur la piste de l’assassinat. Ils établissent à cet effet un lien entre le décès de l’évêque et celui du recteur du séminaire de Bafia, dont le corps retrouvé dans sa chambre a été inhumé sans autopsie.