L'ombre du limogeage plane sur Marie-Claire Nnana, Directrice générale de la Société de presse et d'Edition du Cameroun (Sopécam), éditrice de Cameroon-Tribune, selon des informations relayées par le magazine Jeune Afrique. En poste depuis 2002, Marie-Claire Nnana serait actuellement dans le collimateur du Secrétariat général de la présidence de la République.

La controverse découle d'une publication dans Cameroon-Tribune qui a affirmé que le Président Paul Biya avait pris des mesures pour mettre fin au conflit entre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le Ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep). L'édition du 31 mai 2024 a titré en grande une : « Crise Minsep – Fécafoot : Paul BIYA siffle la fin », déclarant que des « instructions fermes du président de la République » avaient résolu le conflit.

Le Secrétariat général de la présidence (SGPR), seul habilité à transmettre les décisions présidentielles, aurait exprimé des doutes quant à la véracité de ces instructions. Le SGPR a exigé de Marie-Claire Nnana des clarifications sur l'origine de ces « hautes instructions ». La publication a été perçue comme relayant de « fausses hautes instructions », ce qui constituerait une « faute lourde ».

Cette affaire intervient dans un contexte de tensions persistantes entre le Minsep et la Fécafoot, exacerbées par des affectations disciplinaires de deux fonctionnaires du ministère nommés par Samuel Eto'o, président de la Fécafoot. La crise a déjà vu des mesures disciplinaires prises contre certains acteurs impliqués.

Jeune Afrique rapporte que Marie-Claire Nnana pourrait être sur le point d'être limogée pour cette faute, après plus de deux décennies à la tête de la Sopécam. Bien que les réponses de Marie-Claire Nnana aux demandes du SGPR ne soient pas spécifiées, la situation semble critique pour la directrice générale.