Actualités of Monday, 14 March 2016

Source: cameroon-info.net

Affaire Monique : Le directeur de l’hôpital visé par une plainte

L'hôpital Laquintinie de Douala L'hôpital Laquintinie de Douala

Une vingtaine de juristes a été saisie par celui qui se présente comme le compagnon de la Monique Koumateke. Ils vont aussi défendre le morguier de l’hôpital Laquintinie et les autres personnes déjà interpellées dans le cadre de cette affaire.

Près de 20 avocats issus des barreaux du Cameroun, de Genève, de Paris ont décidé de défendre la famille de feue Monique Koumateke, la femme enceinte de jumeaux décédée avec ses enfants dans le ventre dans des conditions pas encore réellement élucidées. La famille que représente Gaston Gourmelong, l’homme qui se présente comme le « vrai » compagnon de Monique Koumateke a porté plainte contre le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala, Jean II Dissongo de Douala pour « omission de porter secours » et « homicide involontaire ».

Le collectif qui s’est associé à cette plainte entend aussi se battre pour faire libérer Rose Tacke, la femme qui a ouvert le ventre de la défunte, le morguier de l’hôpital Laquintinie et deux autres personnes détenues à la Légion de gendarmerie du Littoral depuis l’éclatement de l’affaire. « Notre action vise simplement à être la lumière de la société, à veiller à ce que des injustices ne soient pas perpétrés tout le temps sans qu’il y ait réparation. Nous voulons nous assurer que tout se passe convenablement. c’est pour cela qu’en un nombre impressionnant, nous avons décidé après que la famille ait accepté, de l’accompagner dans le processus qui a été enclenché par les autorités », explique le porte-parole du Collectif d’avocats, Me Guy Olivier Moteng.

Il soutient qu’en l’absence d’accompagnement médical Rose Tacke n’avait d’autre choix que d’ouvrir le ventre de sa parente pour sauver les enfants. Selon lui, elle aurait pu être décorée si les enfants avaient survécu. Elle n’avait pas, dit-il, l’intention de faire du mal en posant l’acte dont la vidéo fait le tour du web depuis samedi passé. « Tout est dans la question de l’intention. Quel était le but recherché au moment d’éventrer? », interroge maître Moteng. Avec ses collègues, ils suivent et soutiennent Rose Tacke depuis le temps de son incarcération à la Brigade d’Akwa-Sud puis à la légion de gendarmerie du Littoral où son dossier a été transmis. Les avocats promettent de suivre Rose Tacke et ses compagnons d’infortune jusqu’à ce que justice soit rendue.