Actualités of Thursday, 31 October 2024

Source: www.camerounweb.com

Affaire Mouangue Kobila et harcèlement sexuel : un nouveau rebondissement

Affaire Mouangue Kobila Affaire Mouangue Kobila

L'affaire qui secoue la Commission des droits de l'homme du Cameroun (CDHC) prend une nouvelle tournure avec l'implication directe de l'exécutif. Selon les révélations de Jeune Afrique, le dossier opposant James Mouangue Kobila, président de la CDHC, à son ex-collaboratrice Judith Nkouete Messah, qui l'accuse de harcèlement sexuel, est désormais sous les projecteurs des plus hautes instances du pays.

D'après les informations rapportées par Jeune Afrique, l'affaire a débuté début 2024 avec une plainte déposée par Judith Nkouete Messah. L'ancienne directrice de cabinet accuse son supérieur de "harcèlement sexuel", "outrage à la pudeur", "chantage", "menaces sous conditions", "blessures légères" et "diffamation". Des accusations que James Mouangue Kobila nie catégoriquement depuis le début de la procédure.

Jeune Afrique révèle que lors de l'audience du 3 septembre, la plaignante a présenté des enregistrements de conversations, authentifiés par l'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication (ANTIC). Ces éléments auraient provoqué des tensions entre les parties, la défense exigeant l'écoute intégrale de toutes les conversations disponibles.

Le média panafricain rapporte également que le président de la CDHC n'est pas resté inactif face à ces accusations. Il a déposé une plainte en diffamation contre Judith Nkouete Messah et des journalistes de Naja TV, suite à une interview où la plaignante maintenait ses accusations. Une première audience concernant cette plainte s'est tenue le 4 juin en présence de James Mouangue Kobila.

Selon les informations exclusives de Jeune Afrique, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a ordonné à la Direction de la police judiciaire (DPJ) d'ouvrir une enquête parallèle sur les faits dénoncés. La plaignante a été auditionnée le 29 avril 2024 à la DPJ, en présence de son avocat, Me Jonas Hiehies.
Jeune Afrique précise que Judith Nkouete Messah a sollicité l'intervention des plus hautes autorités de l'État, notamment le président Paul Biya, la première dame Chantal Biya, et plusieurs membres du gouvernement dont la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille. Une nouvelle audience est prévue ce 31 octobre au tribunal de Yaoundé.