Le procureur de la République devra présenter, à la Cour du Tribunal de première instance de Yaoundé - centre administratif, ses réquisitions.
Il y a eu du monde hier 10 juillet dans la salle d’audience (« S5 ») du Tribunal de première instance de Yaoundé - centre administratif.
Il s’agit en effet de la suite du procès dans lequel Ama Tutu Muna accuse son frère, Akere Muna, d’avoir imité sa signature sur le procès-verbal d’un conseil de famille. L’audience est prévue à 12h.
12h47 l’affaire est appelée, soit quelque temps après l’entrée des membres de la collégialité. Me Akere s’installe dans le box des accusés tandis que sa soeur est dans le cadre de gauche. Quelque temps après le début de l’audience, la plaignante est appelée à prêter serment avant sa déposition. Main droite en l’air, Ama Tutu Muna jure de dire la vérité.
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La première question du procureur est sur la date de la tenue du conseil de famille. L'info claire et nette .Ama Tutu dit ne pas savoir. Dans sa déposition, l’unique fille du couple Muna se présente comme victime de la domination de ses frères. Il y a eu selon elle beaucoup de mépris sur sa personne. Le 24 janvier dernier, elle reçoit une lettre de son frère Akere lui demandant sa carte nationale d’identité. Demande à laquelle elle s’oppose.
Concernant l’imitation de sa signature dont elle se plaint, elle demande pourquoi on n’accorde pas une suite favorable à l’expertise qu’elle sollicite. Plus tard, il lui est demandé si elle sait qu’une banque ne peut pas octroyer un crédit sans une garantie.
Ama Tutu répond par l’affirmative. On lui fait remarquer que pour qu’une banque octroie du crédit, cette dernière a besoin du jugement d’hérédité comme l’une des pièces. Question à laquelle elle n’a pas voulu se prononcer. Une attitude qu’elle adopte également face à plusieurs autres questions.
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C’est le cas de celle de savoir si son frère Akere a contribué en vue du remboursement du crédit obtenu auprès de la banque Afriland First Bank. Cette attitude de refus de se prononcer sur des interrogations suscite des remous dans la salle d’audience.
La plaignante va préciser que son problème porte sur le conseil de famille. Me Monono Ngale Henry, membre du collectif des avocats de Akere Muna, souligne face à la presse que la crédibilité de la soeur des frères Muna est en doute. La prochaine audience aura lieu le 14 août prochain pour les réquisitions du procureur.